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Référendum ou guerre civile

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Une équipe du quotidien Maariv, conduite par l’analyste Ben Caspit, annonce également : « Sharon ne veut pas aller à un référendum ». Le président du gouvernement explique à chacun que cette consultation populaire n’est pas nécessaire. Certains rappellent au président katsav, qu’étant un jeune député, il avait conseillé à Ménahem Begin de refuser un tel vote populaire à propos de l’évacuation du Sinaï, lors de l’accord avec le président égyptien le général Sadate.
Aujourd’hui, on essaie de persuader Ariel Sharon que seul un référendum pourrait baisser la pression actuelle et sortir du risque « de guerre entre frères autour du plan de désengagement ». Sharon s’y oppose en déclarant que le gouvernement sortirait de ses obligations et de ses fonctions en craignant toute pression politique. D’autant que, pour lui, la droite extrémiste ne serait jamais influencée par des modérés pour mettre fin à un conflit. De plus, un recours au référendum deviendrait alors, une réclamation permanente du public, dans l’avenir.
Les proches de Sharon ont mené des débats clos dans lesquels ils ont craint que la droite ne rejette par référendum, le retrait de Gaza, avec les mêmes motifs que ceux des membres du Likoud, déjà interrogés par Sharon à deux reprises. Car la droite et les religieux sauront mobiliser tous leurs votants, pour refuser le plan de Sharon, qui craint, à présent, tout référendum…
Sharon a, d’autre part, accepté une réunion avec les dirigeants des colons de l’association dite des « colons de Cisjordanie et de Gaza». Il a décidé de les rencontrer après une longue séparation, sachant bien que l’ambiance sera désagréable. Les colons avertissent déjà : « Une guerre entre frères va éclater. Et, l’on s’attend à une mutinerie des soldats religieux ». De son côté, Sharon les a déjà mis en garde contre toute agression à l’égard des hommes d’armes qui s’occuperaient de l’évacuation des colonies. De dures attaques attendent Sharon. Pas seulement de la part des dirigeants des colonies, mais, également, de celle de ses ministres.
Des membres de son gouvernement, de plus en plus nombreux, appuient l’idée d’un référendum. Certains montrent ouvertement dans des entretiens publics, que la proposition d’une consultation populaire est appelée à se développer au sein du gouvernement.
Au cours de la semaine dernière, les ministres Benyamin Netanyahou, Limor Livnat, Ouzi Landau, Zvoulon Orlev, Nathan Chtaranski et d’autres, se sont déclarés favorables.
Le groupe parlementaire du Likoud s’interroge, déjà : Faut-il prévoir un référendum ? Les leaders et parmi eux des ministres du Likoud, ont entretenu ces jours derniers, des contacts intensifs pour aboutir à un accord afin de faire baisser la pression sur le chef du gouvernement. « Nous demanderons un vote du parti sur le projet de référendum. Et il est possible que, contrairement à son avis, la Knesset contourne celui de Sharon, par un projet de loi particulier », dit-on par ailleurs.
Dimanche, la ministre Limor Livnat, dans le cadre d’une conversation avec les dirigeants des colonies, a tracé une possibilité de référendum. Selon elle, la Knesset votera un plan de retrait conformément à un calendrier qui sera fixé par avance. Cependant, le Parlement décidera de ne réaliser ce plan qu’en fonction des dispositions d’un référendum qui l’approuverait.
La ministre Limor Livnat a dit « Il faut s’arrêter une minute avant l’offensive. Nous sommes face à une guerre des frères. Il faut tout faire pour nous unir». Bien évidemment, Sharon a rejeté, sans retour, cette proposition.
Entre-temps, Ariel Sharon s’efforce, avec tout, d’obtenir un accord sur son plan de désengagement de Gaza qui sera soumis au vote de la Knesset, le 25 novembre prochain.
Les proches du Premier ministre considèrent qu’il s’apprête à renvoyer les ministres qui s’opposeraient à son plan de retrait: y compris les ministres du Mafdal (Parti national religieux) qui voteraient contre ou s’abstiendraient. En attendant ce vote parlementaire, de nombreuses organisations et personnalités approuvant le plan de retrait de Gaza, se réveillent. De nombreuses pancartes se déploient sur les routes, demandant de « sortir de Gaza » ou « la majorité décidé. Sortons de Gaza».
Comme prévu, dimanche dernier, Ariel Sharon a discuté pendant deux heures, avec les dirigeants des colonies de Cisjordanie et de Gaza.
Il n’a pas cessé de leur répéter « Je ne représente pas moins la nation israélienne que vous », ou bien, avec colère : « vous n’avez pas le droit d’appeler à la désobéissance des soldats ou des policiers ».
Les colons ont, donc, conclu « Il y aura une guerre civile ». D’autant que, contrairement à l’interview de Dov Weisglass, son patron, Ariel Sharon n’a, à aucun moment, contredit ses alliés du Shinouï ou les Travaillistes, dont il réclame le soutien à la Knesset.
Car, les modérés et les partis de gauche considèrent le retrait de Gaza et l’évacuation de toutes les colonies de la Bande, ainsi que des 4 colonies du Nord de Cisjordanie « Une première étape du désengagement des territoires palestiniens prévu par le processus de paix de la « feuille de route ».

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