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Santé : des belges découvrent un remède pour prévenir le diabète et l’obésité

© D.R

Des chercheurs de l’Université catholique de Louvain sont parvenus à stopper le développement de l’obésité et du diabète de type 2 chez la souris via deux traitements distincts basés sur une bactérie appelée « Akkermansia muciniphila ». 

Selon ces chercheurs qui ont annoncé cette information lors d’une conférence de presse à Bruxelles, si les tests actuellement en cours se révèlent positifs chez l’homme, cette découverte, en première mondiale, ouvre la voie à un futur médicament qui permettra non seulement de lutter contre ces deux maladies mais aussi contre les affections cardiovasculaires ou l’inflammation intestinale.

Le professeur Patrice Cani et son équipe travaillent depuis une dizaine d’années sur « Akkermansia muciniphila », une bactérie uniquement présente dans les intestins des vertébrés. Ses recherches ont pu démontrer que cette bactérie, utilisée vivante, jouait un rôle déterminant dans la lutte contre l’obésité et le diabète de type 2 chez la souris.

Mais la poursuite des recherches a permis de découvrir que pasteurisée (70°), la bactérie parvenait à stopper le développement de ces deux maladies mais aussi à la prévenir chez la souris. Les chercheurs ont ensuite mis au jour une protéine dite « Amuc_1100 », présente sur la membrane externe de la bactérie et qui reste active même après avoir été pasteurisée.

Pour ses initiateurs, sa découverte est une avancée majeure dans la mesure où elle a un impact positif sur le système immunitaire de l’être humain.

« Elle bloque le passage des toxines dans le sang et renforce les défenses immunitaires de l’intestin », explique M. Cani, notant que cette découverte donne un espoir thérapeutique pour d’autres maladies telles que l’inflammation de l’intestin observée en cas de stress, d’alcoolisme, de maladies du foie ou encore du cancer ».

A ce stade, précise-t-il, des tests incluant la bactérie Akkermansia sont en cours sur l’homme. Ils viennent de passer la première étape qui consiste à exclure la dangerosité du traitement sur le corps humain. Reste maintenant à déterminer si les effets positifs observés sur les souris se confirmeront chez l’homme.

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