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Sarkozy défend sa politique économique et promet d’aller plus loin

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Cinq jours après une journée de grève et de défilés dans toute la France, et à un peu plus d’une semaine du sommet du G20, le chef de l’Etat a choisi de venir «Faire la pédagogie» de ses réformes sur les terres du secrétaire général de l’UMP, Xavier Bertrand. Devant quelque 4.000 personnes, en présence de deux ministres, Brice Hortefeux (Travail), et Eric Woerth (Budget), il a âprement défendu les réformes déjà engagées contre la crise, assurant que «si la situation devait se dégrader encore, nous ferions davantage».  «Mais la sagesse, le bons sens, le sang froid commandent d’attendre que tout ce qui a été décidé soit mis en œuvre, qu’on laisse le temps à toutes ces mesures de produire leurs effets». Le chef de l’Etat souhaite évaluer avec les partenaires sociaux «avant l’été» les mesures du gouvernement. «Au vu de la situation économique et sociale, nous réfléchirons, si cela est nécessaire, à d’autres mesures», a-t-il ajouté.  Alors que les inscriptions à Pôle emploi en février, attendues mercredi, devraient confirmer l’impact accru du chômage sur les moins de 25 ans en activité, il a annoncé, «avant la fin du mois d’avril», un «Plan d’urgence en faveur des jeunes» mettant l’accent sur la formation en alternance et l’apprentissage. Autre décision: La prochaine nomination de «commissaires à la ré industrialisation» dans chaque bassin d’emploi en difficulté. «L’Etat ne peut pas sauver toutes les entreprises mais chacun a droit à une solution adaptée, soit un emploi, soit une formation (…) Personne ne doit être laissé au bord du chemin», a dit le président. M. Sarkozy veut également «aller plus loin sur les infrastructures», notamment pour améliorer un système de transport francilien «à bout de souffle» et pour lequel il promet des mesures d’ici «la fin du mois d’avril». Il s’est par ailleurs déclaré favorable à une «taxe carbone» contre le «dumping environnemental». Le chef de l’Etat est revenu sur ses objectifs en matière de «moralisation du capitalisme», l’un de ses principaux chevaux de bataille depuis le déclenchement de la crise. «Il ne doit plus y avoir de parachutes dorés (…) de bonus, de distribution d’actions gratuites ou de stock-options dans une entreprise qui reçoit une aide de l’Etat, qui met en œuvre un plan social d’ampleur ou qui recourt massivement au chômage partiel», a-t-il dit sans proposer de loi, réagissant aux polémiques sur les stock-options des dirigeants de la Société Générale ou le parachute doré de l’ex-P-DG de Valeo. Toutefois, il a promis un projet de loi «à l’automne» sur le partage des profits des entreprises si les partenaires sociaux n’avançaient pas sur ce sujet. «Le chemin que nous avons pris nous permettra de nous en sortir. J’ai confiance, je vous demande d’avoir confiance», a conclu le chef de l’Etat. Pour Martine Aubry, première secrétaire du PS, aux Français qui attendaient des «réponses», M. Sarkozy a n’a offert que ses «obstinations» et des «Diversions».
L’UMP a salué à l’inverse la «lucidité» et la «détermination» d’un discours «de nature à donner confiance aux Français».

Nadège Puljak 
(AFP)

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