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Sentence tombée dans l’affaire Tarik Aziz

L’ancien ministre des Affaires étrangères de Saddam Hussein Tarek Aziz et le cousin du président déchu «Ali le chimique» ont chacun été condamnés dimanche à sept ans de prison pour leur rôle dans la planification du déplacement forcé de Kurdes du nord-est de l’Irak à la fin des années 80.
Dans le cadre de la campagne de répression contre les Kurdes menée par le régime de Saddam Hussein, des dizaines de villages avaient été détruits, des milliers de personnes déplacées et des enfants séparés de leurs familles. «Parce que vous avez commis le crime du déplacement forcé contre le peuple kurde, la Cour a décidé de vous condamner à sept ans de prison», a annoncé le juge Mahmoud Salih à l’accusé qui n’a pas réagi à l’énoncé du verdict. Le cousin de Saddam Hussein Ali Hassan Al-Majid, connu sous le surnom d’ «Ali le chimique», a été condamné également à sept ans de prison, tout comme l’ancien ministre de l’Intérieur Sadoon Shakir et l’ancien responsable régional Mizban Khudr Hadi. Quatre autres anciens membres du régime ont écopé de six ans de prison, tandis que cinq ont été acquittés.
La défense arguait que Tarek Aziz, seul chrétien au sein du cercle rapproché, essentiellement sunnite, de Saddam Hussein, avait passé la majeure partie du temps en missions diplomatiques à l’extérieur de l’Irak et n’était pas impliqué dans les atrocités qui lui étaient reprochées. Son avocat Badee Izzat Aref a dénoncé une « décision politique». C’est la deuxième condamnation pour Tarek Aziz, ancien vice-Premier ministre qui défendait dans un anglais parfait le régime irakien dans les couloirs des Nations unies et les forums internationaux. En mars dernier, il avait été condamné à 15 ans de prison pour crimes contre l’humanité pour l’exécution de 42 marchands irakiens en juillet 1992. «Ali le Chimique» avait écopé de la même peine. La justice a en revanche écarté toute implication de Tarek Aziz dans la violente répression de la révolte chiite qui avait éclaté après l’assassinat du Grand ayatollah Mohammed Sadeq Al-Sadr, le père de l’imam radical Moqtada Al-Sadr, en 1999. Dans cette procédure, «Ali le chimique» a, lui, été condamné pour la troisième fois de la peine capitale.

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