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Si ce n’est toi, c’est donc Arafat

Le ton monte entre les Américains et les Palestiniens. L’attentat, sans précédent, dans la bande de Ghazza, qui a provoqué mercredi la mort de trois agents de la CIA américaine, a suscité de sévères mises en garde de la Maison-Blanche à l’Autorité palestinienne et à son Président, Yasser Arafat. Mais, Washington n’a jamais adressé de sévères mises en garde aux Israéliens, même lorsqu’ils bombardent les civils palestiniens par des F-16 et des chars très sophistiqués. Au pire des cas, les Etats-Unis appellent les deux parties à la retenue. Ils traitent l’agresseur et la victime sur le même pied d’égalité. Et quand les Palestiniens réagissent, Washington les taxent de terroristes. Les Américains ont récolté mercredi les fruits de leur partialité scandaleuse en faveur de la politique raciste et belliqueuse du Premier ministre israélien, Ariel Sharon. Ils viennent d’opposer leur 78 ème veto contre un projet de résolution condamnant la construction par Israël d’un mur en Cisjordanie. En condamnant l’attentat, le président George W. Bush a averti que « les actes terroristes » étaient le plus grand obstacle à un Etat palestinien. Il a reproché aux Palestiniens de ne pas avoir agi contre les groupes armés et à leur chef, Yasser Arafat, de ne pas avoir cédé le contrôle des services de sécurités à son Premier ministre Ahmad Qoreï. Le président américain est allé plus loin dans sa menace aux Palestiniens. « L’incapacité à entreprendre des réformes (chez les Palestiniens) et à démanteler les organisations terroristes constitue le plus grand obstacle à la réalisation du rêve des Palestiniens d’un Etat indépendant », a dit M. Bush dans un communiqué. Le ministre israélien de la Défense Shaoul Mofaz a affirmé que l’attentat avait délibérément visé des Américains et qu’Israël ferait « tout son possible pour capturer les auteurs de l’attentat et leurs commanditaires». Son Premier ministre, Ariel Sharon, a déclaré que cet attentat était « un nouveau chapitre de la barbarie terroriste des Palestiniens ». L’Autorité palestinienne, le président Arafat en tête, a été la première à condamner l’attaque. A la suite de cette attaque, Washington a demandé à tous les ressortissants américains de quitter la bande de Gaza et de « prendre toutes les précautions possibles contre d’éventuels nouveaux attentats » en Cisjordanie. Le Hamas et le Jihad islamique, deux mouvements radicaux responsables de la plupart des attentats anti-israéliens, ont pris leur distance en affirmant ne rien avoir avec cette attaque. Par ailleurs, la police palestinienne a arrêté jeudi quatre suspects après l’attentat de mercredi, tandis qu’une équipe du FBI, la police fédérale américaine, entamait son enquête. Dans le camp de réfugiés de Jabaliya (nord de la bande de Gaza), les services de sécurité palestiniens ont arrêté huit activistes palestiniens à la suite de l’attentat, selon des responsables de la sécurité palestinienne. Il est à souligner que depuis le début de l’Intifada fin septembre 2000, 3.542 personnes ont été tuées, dont 2.633 Palestiniens et 843 Israéliens.

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