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Syrie : Al-Assad n’annonce aucune réforme majeure

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Le président syrien Bachar al-Assad n’a annoncé mercredi aucune réforme majeure, dont la mesure symbolique de la levée de l’état d’urgence en vigueur depuis 1963, dans son premier discours public depuis le début de la contestation. S’adressant aux députés, il a en revanche parlé d’une «grande conspiration» contre son pays en affirmant: «nous ne voulons pas de batailles et le peuple syrien est pacifique mais nous n’hésiterons pas à défendre nos causes, nos intérêts et nos principes». L’annonce de l’abrogation de l’état d’urgence et d’autres mesures de libéralisation étaient attendues lors de ce discours, qui s’est cependant terminé sans référence à des réformes concrètes. «Il y a eu une série de mesures qui ont été annoncées jeudi. Elles seront soumises à la discussion publique et au sein des institutions et il y en a d’autres liées au renforcement de l’unité nationale, à la lutte contre la corruption et la création d’emplois qui seront la priorité du nouveau gouvernement», a-t-il dit. Parmi les réformes, dont l’imminence avait été annoncée jeudi par sa conseillère Bousseina Chaabane, figurent la levée de l’état d’urgence, une loi sur le pluralisme des partis politiques et un assouplissement de la loi sur les médias. «Ceux qui sont opposés aux réformes sont les corrompus. Notre défi maintenant, c’est de définir la nature des réformes auxquelles nous voulons parvenir. Nous ne pouvons éviter les réformes car l’immobilisme détruit le pays». En revanche, M.  al-Assad a prévenu que la Syrie traversait «un moment exceptionnel qui apparaît comme un test de son unité». «Cette conspiration est différente sur la forme et sur le moment choisi de ce qui se passe ailleurs dans le monde arabe», a-t-il estimé. «La Syrie n’est pas isolée de la région (…) mais nous ne sommes pas une copie des autres pays», a-t-il estimé lors de son intervention retransmise à la télévision. «Nous sommes totalement favorables à des réformes. C’est le devoir de l’État. Mais nous ne sommes pas favorables à des dissensions», a-t-il poursuivi, avant d’indiquer que la lutte contre la corruption et le chômage était une «priorité» du prochain gouvernement. «Je sais que les Syriens attendent ce discours depuis la semaine dernière, mais je voulais attendre d’avoir une image complète de la situation (…) afin d’éviter de tenir des propos émotionnels qui auraient peut-être apaisé les gens, mais n’auraient pas eu d’effet concret au moment où nos ennemis visent la Syrie». Ses propos ont été accueillis par des ovations des députés qui ont scandé «par notre sang, par notre âme, nous nous sacrifierons pour toi Bachar». La Syrie est le théâtre d’un mouvement de contestation sans précédent contre le régime de M.  Al-Assad depuis le 15 mars. Des dizaines de personnes ont été tuées et des dizaines d’autres arrêtées lors de manifestations depuis cette date selon des militants de défense des droits de l’Homme.

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