La Syrie a imputé à un «gang armé» les heurts à Deraa, dans le sud du pays, et fait état de quatre morts dans un affrontement entre les forces de l’ordre et ce «gang» tôt mercredi près d’une mosquée de la ville, a indiqué l’agence officielle Sana. Un militant des droits de l’Homme avait fait état lui dans la nuit de cinq manifestants tués et des dizaines de personnes blessées par des tirs «à balles réelles» des forces de l’ordre près de cette même mosquée. «Un gang armé a attaqué après minuit une équipe médicale dans une ambulance qui passait près de la mosquée al-Omari, tuant un médecin, un aide-soignant et le chauffeur», a affirmé Sana. «Les forces de l’ordre qui étaient proches des lieux sont intervenues, elles ont pu toucher (par balles) certains et arrêter d’autres» membres de la bande armée, a ajouté Sana, précisant qu’un membre des force armées avait aussi été tué. «Ces bandes armées ont emmagasiné des armes et des munitions dans la mosquée al-Omari» et «utilisé comme bouclier humain des enfants qu’elles avaient kidnappés». Elles «ont terrifié les habitants en squattant des habitations proches de la mosquée d’où elles tiraient sur les passants et les fidèles se rendant à la mosquée», ajoute Sana. «Les forces de l’ordre continueront de poursuivre les bandes armées qui terrifient les civils en assassinant, volant et incendiant des biens publics et privés à Deraa», a fait savoir l’agence. Elles «poursuivent des membres de ce gang armé pour les déférer devant la justice». Un militant des droits de l’Homme avait donné plus tôt une version différente des événements près de la mosquée al-Omari. «Les forces de l’ordre ont tiré à balles réelles et lancé des gaz lacrymogènes sur les manifestants» qui observaient un sit-in autour de la mosquée, avait-il affirmé sous couvert d’anonymat.