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Syrie-Israël : Tel-Aviv prend au sérieux les menaces syriennes

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Israël prend « au sérieux » les menaces de représailles lancées par la Syrie qui a accusé des appareils israéliens d’avoir récemment violé son espace aérien, a indiqué dimanche un responsable israélien, le premier à expliquer le mutisme officiel dans cette affaire. «Israël prend ces menaces au sérieux, l’expérience du passé nous a appris que les déclarations agressives des dirigeants syriens sont parfois suivies par des actes», a affirmé à la radio publique le président de la commission des affaires étrangères et de la défense du Parlement Tzahi Hanegbi. «Mais l’armée israélienne est fin prête, on peut se fier à elle. Nous avons tiré les leçons de la guerre du Liban de l’an dernier et l’armée est bien mieux préparée qu’elle ne l’était l’an dernier», a ajouté ce proche du Premier ministre Ehud Olmert. Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Meqdad, avait affirmé vendredi à l’AFP que son pays «avait le droit de riposter à l’agression israélienne contre son espace aérien». «La Syrie a l’habitude de riposter aux violations, et elle choisira l’heure et le lieu (adéquats) de la riposte. Elle répondra à toute agression israélienne», avait ajouté le vice-ministre syrien.
La Syrie a affirmé que sa défense anti-aérienne avait tiré le 6 septembre sur des appareils israéliens ayant violé son espace aérien. Elle a déposé mardi une plainte à l’ONU et affirmé que les appareils avaient largué des « munitions ».
Interrogé sur l’incident, M. Hanegbi a maintenu le mutisme officiel israélien imposé à propos de ce raid qui a provoqué de nombreuses spéculations. Sans donner le moindre détail, il a toutefois affirmé «qu’Israël n’avait pas le choix que de faire comprendre à la Syrie que nous ne voulions pas une confrontation, mais que nous étions prêts à l’assumer».
M. Hanegbi a également expliqué que la «tension était le résultat direct de la guerre au Liban. Les Syriens ont eu l’impression que nous étions en état de faiblesse et ils se sont lancés dans une campagne d’achats d’armes sans précédent», a-t-il poursuivi. Interrogé sur la décision de maintenir le silence à propos de l’opération aérienne au-dessus de la Syrie, malgré la multiplication ces derniers jours d’informations dans les médias étrangers, M. Hanegbi a estimé qu’Israël avait «adopté une attitude originale qui consiste à ne rien dire sur ce qui s’est passé le 6 septembre, car nous traversons une période tendue». «Nous devons faire preuve de retenue et nous avons tout intérêt à ne rien dire et à ne pas nous livrer à la moindre allusion. Cette politique a fait ses preuves. La tension s’est quelque peu apaisée depuis une dizaine de jours. Plus nous tiendrons notre langue mieux cela vaudra», a ajouté le président de la commission des affaires étrangères et de la défense.
M. Hanegbi est le premier responsable israélien à justifier publiquement le black-out officiel sur cette affaire. Les médias israéliens soumis à la censure contournent l’obstacle en citant longuement des journaux étrangers, américains notamment, faisant état de l’attaque qu’aurait lancée l’aviation israélienne contre un site en Syrie qui aurait abrité des équipements nucléaires en provenance de la Corée du Nord.

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