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Syrie : Le compte à rebours a commencé

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Le vice-président syrien Abdel Halim Khaddam vient de présenter sa démission au cours du congrès du parti Baas. Cet homme âgé de 73 ans est considéré comme l’une des principales figures du parti au pouvoir. Selon un délégué, M.Khaddam aurait demandé à être démis aussi bien de ses fonctions de vice-président que de ses fonctions en tant que membre du commandement national du Baas. 
Avant de présenter sa démission, M.Khaddam avait reproché au chef de la diplomatie syrienne Farouk al-Chareh sa politique "musclée" notamment au Liban et à l’égard des Etats-Unis. Cependant, son départ ne signifie en aucun cas un assouplissement du régime syrien, selon des sources diplomatiques occidentales à Damas. Concernent les fonctions de M.Khaddam, un diplomate occidental qui a requis l’anonymat a indiqué dans une déclaration à l’AFP que cette démission ne fut pas une surprise. En effet, selon ce diplomate, M.Khaddam ne remplissait plus de fonctions importantes et voulait depuis longtemps être déchargé de ses fonctions. «Il était en désaccord avec M.Chareh, surtout au sujet du Liban», a-t-il déclaré. Il a expliqué aussi que le vice-président est "moins doctrinaire et plus souple" que l’actuel ministre des Affaires étrangères.
Abdel Halim Khaddam est un Musulman sunnite issu d’une famille de la petite bourgeoisie de Banias, dans le nord-ouest de la Syrie. Il avait adhéré au Baas à peine âgé de 17 ans. Il était un fidèle compagnon de route de l’ancien chef de l’Etat syrien Hafez al-Assad. Il avait assuré l’intérim de la présidence de la République après la mort de ce dernier en juin 2000, jusqu’à l’élection de son fils Bachar al-Assad. Nommé ministre des Affaires étrangères en 1970 après l’accession du président Hafez al-Assad au pouvoir, il a gardé ce poste jusqu’en 1984. En mars 1984, il avait été nommé vice-président. Durant la période allant de 1975 à 1998, M.Khaddam était chargé du dossier libanais. Depuis, il a passé sous la supervision directe de Bachar al-Assad. Par ailleurs, il avait gardé de bonnes relations avec plusieurs dirigeants libanais, notamment l’ancien président libanais Rafic Hariri, assassiné février dernier. Il s’était d’ailleurs rendu à titre privé à Beyrouth lors des obsèques de ce dernier. Abdel Halim Khaddam ne serait pas le seul à devoir quitter la direction du Bass à l’issue du congrès. En effet, selon des cercles politiques syriens, une grande partie de la "vieille garde" du Baas, notamment Abdallah al-Ahmar le numéro deux et secrétaire général adjoint du parti, devra dimensionner, rapport l’AFP. Durant le congrès du parti qui dirige la Syrie depuis 1963, le président Bachar al-Assad avait donné un discours dans lequel il a assuré que "la priorité est d’améliorer les conditions de vie des citoyens" et de lutter contre la corruption, sans évoquer les réformes politiques attendues par les opposants.
Depuis l’assassinat de Rafic Hariri, la Syrie a subi toute une série de pression internationale. Soupçonnée par l’opposition d’être dernière l’attentat, elle s’est vu obliger de retirer ses troupes du Liban en avril dernier. Suite au retrait, la Syrie a perdu un atout politique sur l’échiquier régional et des privilèges économiques.

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