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Tony Blair hué au parlement

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Constatant que le rapport du juge Brian Hutton a blanchi le gouvernement britannique des accusations d’avoir « gonflé » un dossier sur l’arsenal irakien, les opposés à la guerre en Irak ont contraint Tony Blair à suspendre pour la cinquième fois, son intervention. Le Premier ministre, s’exprimait devant la chambre des communes à propos de l’enquête du juge relative aux circonstances du suicide en juillet dernier du Dr. David Kelly, l’expert en désarmement auprès du ministère britannique de la Défense.
Le juge Lord Hutton a effectivement conclu que le gouvernement n’était pas responsable du décès de l’expert international en armements chimiques et biologiques. Le docteur David Kelly avait exprimé des inquiétudes sur le dossier gouvernemental sur l’arsenal irakien.
Les protestataires ont dû, sous l’ordre du président de la Chambre des communes, Michael Martin, quitter les lieux. Le débat a en effet été suspendu pour une dizaine de minutes.
Par ailleurs, cinq personnes, quatre hommes et une femme, affublés de perruques et de robes de magistrat, ainsi que d’une paire de lunettes demi-lune semblable à celle que porte Lord Hutto, ont été arrêtées. Elles ont maculé à la peinture blanche les grilles de Downing Street, la résidence officielle du Premier ministre et siège de son département. Au cours du débat à la Chambre des communes, Tony Blair a relancé la polémique en avouant ignorer la nature précise de ces armes lors de la publication d’un dossier à charge contre l’Irak en 2002. Plus encore il a reconnu pour la première fois que le Groupe d’inspection en Irak (ISG) chargé de découvrir les ADM n’avait « pas trouvé d’armes prêtes à être immédiatement utilisées ». Alors que David Kay, ex-chef de l’ISG, a affirmé que les ADM en possession supposée de Saddam Hussein «n’existent pas».
Tentant de banaliser l’affaire, le ministre britannique de la Défense M. Hoon a souligné que l’une des menaces potentielles évoquées par ce dossier « ne faisait pas l’objet d’un grand intérêt du public » lorsque le document gouvernemental avait été publié, en septembre 2002.
Pour sa part, M. Rumsfeld a déclaré que les recherches qui n’ont pas pu trouver les ADM «n’ont pas non plus prouvé le contraire», en l’occurence l’absence de ces armes, affirmant ainsi la crédibilité des services de renseignement américains devant la commission des Forces armées du Sénat.
Le président des Etats-Unis ainsi que Tony Blair, sont contraints d’annoncer la création de commissions d’enquête sur les raisons pour lesquelles leurs services de renseignement ont soutenu que Saddam Hussein avait des ADM alors que ces dernières n’ont toujours pas été trouvées. À la Maison-Blanche, le porte-parole américain Scott McClellan a affirmé l’engagement de son pays à respecter le calendrier contenu dans l’accord du 15 novembre prévoyant avant le 30 juin un gouvernement transitoire nommé par une assemblée élue au suffrage indirect. Une équipe de l’Onu doit être envoyée en Irak vendredi pour étudier la possibilité de tenir des élections générales rapides.

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