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Tunisie : le nouveau jeu de dames

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Maya Jéribi fraîchement élue à la tête du Parti démocratique progressiste (PDP) tunisien a entamé mardi son mandat. C’est la première fois qu’une femme se trouve à la tête d’un parti politique en Tunisie. Elle succède ainsi à l’avocat Néjib Chebbi, qui n’a pas brigué de nouveau mandat pour «donner un exemple en matière d’alternance » après 23 ans à la direction du parti. Le PDP est l’une des principales formations de l’opposition légale en Tunisie qui compte huit partis d’opposition légaux et trois autres non reconnus. La nouvelle patronne du PDP est une ancienne journaliste de l’hebdomadaire d’opposition « Arraï ». De formation biologiste, la dame est âgée de 46 ans et avait adhéré au PDP dès sa fondation en 1983, après un passage à l’UNICEF. Mme Jéribi résume les futures orientations du parti dans la lutte pour des élections libres et loyales et pour des réformes constitutionnelles à même de garantir une vie démocratique en Tunisie. Favorable au dialogue avec le pouvoir en place, elle estime cependant que «c’est le pouvoir qui refuse le dialogue non seulement avec les partis (radicaux), mais aussi avec les diverses composantes de la société civile». Quant aux élections présidentielles de 2009, Mme Jéribi pense que «ce rendez-vous, qui est important non seulement pour les partis politiques et les composantes de la société civile, exige au préalable une concertation approfondie au sein de notre parti et avec nos partenaires de l’opposition». Une opposition dominée, depuis toujours, par le parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) du président Zine El Abidine Ben Ali.  La scène politique tunisienne compte pourtant huit partis d’opposition légaux et trois autres non reconnus. Ils possèdent des points divergents en raison de leurs attitudes respectives vis-à-vis du pouvoir. Le nouveau chef du PDP aura par contre à faire face à un nouveau chef politique, qui paraîtra bientôt sur la scène politique tunisienne. Il s’agit de Leïla Ben Ali dont le mari projette de la “lancer“ dans la politique. «La première Dame» de Tunisie, s’est fait connaître au sein d’associations militant pour les droits de la femme et de l’enfant. Le couple présidentiel a trois enfants : deux filles et un garçon. Leïla Ben Ali a beaucoup de volonté et s’impose grâce à son charisme politique. Ses discours sont diffusés sur la radio et télévision officielles et publiés en intégralité dans la presse gouvernementale. Lors de la dernière campagne électorale du président Ben Ali en 2004, c’est elle qui a procédé à la lecture du discours de clôture sous les applaudissements du président de la république et des participants. La scène politique tunisienne sort du commun et se féminise. Les prochaines élections en Tunisie se passeront peut-être entre femmes.

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