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Un Chinois dit avoir acheté 2 bronzes mais refuse de les payer

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Un collectionneur d’art chinois a annoncé lundi avoir acheté les deux bronzes chinois vendus la semaine dernière à Paris lors de la vente de la collection Yves Saint-Laurent et Pierre Bergé, mais a affirmé ne pas vouloir payer. «Je crois que n’importe quel Chinois se serait levé à ce moment précis… J’essaie de tout faire pour faire face à mes responsabilités», a indiqué Cai Mingchao dans un communiqué. «Mais je dois souligner que l’argent ne peut pas être payé», a-t-il ajouté. «Depuis que la vente a eu lieu, il y a eu beaucoup de spéculations pour savoir qui était l’acheteur, j’annonce que l’acheteur est un Chinois qui doit être admiré», a indiqué, dans le communiqué, Niu Xianfeng, directeur adjoint du Fonds du patrimoine national de Chine, un organisme semi-gouvernemental qui tente depuis 2002 de récupérer des objets artistiques pillés. «Nous voulons de nouveau souligner, comme l’a fait Cai Mingchao, que cet argent ne peut pas être versé», a-t-il ajouté. Cependant, le communiqué ne précise pas si M. Cai refuse de payer parce qu’il ne dispose pas de l’argent ou parce qu’il ne souhaite pas le verser pour une question de principe. Interrogé ensuite par l’AFP pour plus de précisions, M. Niu a refusé de commenter indiquant : «Nous ne répondons pas aux questions à ce sujet, regardez notre communiqué». M. Cai, qui dirige une maison d’enchères basée à Xiamen (sud-est), est l’un des conseillers du Fonds, selon le communiqué. En 2006, il avait fait parler de lui en achetant pour près de 15 millions de dollars une statue de Bouddha de l’époque Ming, lors d’une vente aux enchères à Hong Kong. Les deux bronzes, une tête de rat et une tête de lapin d’une quarantaine de centimètres, ont été adjugées mercredi 15,7 millions d’euros chacune à Paris lors de la dispersion de la collection d’Yves Saint-Laurent et Pierre Bergé. L’identité du ou des acheteurs qui ont remporté les enchères au téléphone organisées mercredi dans la capitale française par Christie’s n’avait pas été dévoilée. Les deux pièces proviennent du sac du Palais d’été à Pékin par des soldats français et britanniques en 1860. Elles faisaient partie d’une fontaine à eau imaginée au XVIIIe siècle par le jésuite français Michel Benoist. L’ensemble jouait sur le thème des 12 animaux du calendrier chinois, devant un des palais de style occidental de l’empereur Qianlong (1735-1795), construit au Palais d’été, dans le nord-ouest de la capitale. Cinq des 12 têtes -singe, buffle, tigre, cheval et cochon- ont pu être récupérées ces dernières années grâce à des fonds privés. Le Fonds du patrimoine national de Chine avait acquis en 2003 auprès d’un collectionneur américain la tête de cochon. Il avait également tenté d’acheter directement celles de rat et de lapin, mais avait renoncé, jugeant le prix demandé trop élevé. Le groupe Poly, conglomérat public dépendant de l’armée, et le milliardaire hongkongais Stanley Ho, ont racheté les autres lors d’enchères. Le gouvernement chinois réclame leur retour mais s’en tient a une position de principe: il réclame le retour des pièces pillées mais refuse de payer.

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