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Venezuela : Chavez réélu haut la main

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Le nouveau président du Venezuela n’est autre que le « révolutionnaire de gauche », Hugo Chavez. Le « poulain de Fidel Castro » a été réélu dimanche dernier avec 61 % des voix, après le dépouillement de 78 % des bulletins de vote.
L’adversaire de Chavez pour ces élections présidentielles, le gouverneur de la riche province pétrolifère de Zulia, Manuel Rosales, a reconnu sa défaite après l’annonce des résultats officiels partiels. Toutefois, celui-ci a juré de continuer son combat au sein de l’opposition. «Nous reconnaissons qu’ils nous ont battus aujourd’hui mais nous continuerons le combat», a déclaré le candidat de l’opposition. Rosales, un ancien éducateur, père de 10 enfants, était parvenu à réunifier autour de lui une opposition restée un bon moment désarçonnée par sa défaite au référendum de 2004. Le référendum au moyen duquel l’opposition avait espéré écourter le mandat du président de gauche.
Le président sortant, avec ce nouveau succès, a nettement amélioré ses précédentes performances. Président d’un des pays les plus pétrolifères du monde, Hugo Chavez avait été élu en 1998 avec 56 % et en 2000 avec 59,7 % des voix.  Largement en tête, le nouveau président a proclamé sa victoire, le poing levé et vêtu d’un tee-shirt rouge. Sorti sur le balcon du palais présidentiel pour saluer la foule venue le féliciter, Chavez a entonné l’hymne national en compagnie de ses nombreux partisans. «Vive la révolution socialiste ! Le destin a été écrit», s’est-il exclamé devant la foule en liesse, venue malgré la pluie qui s’abattait sur Caracas.
Fidèle à lui-même, l’ancien parachutiste n’a pas oublié d’évoquer le président américain George W. Bush. Par le passé, il l’avait traité d’«âne » et de « Monsieur Danger». Cette fois, il l’a appelé « diable » dans un discours dédié à son mentor, le dirigeant cubain Fidel Castro. «C’est une nouvelle défaite pour le diable qui veut dominer le monde», a-t-il déclaré devant ses nombreux partisans. Brandissant le drapeau vénézuélien, ils scandaient «Chavez n’est pas parti», alors qu’un feu d’artifice illuminait le ciel. Des soldats manifestaient leur joie après la victoire de l’ancien parachutiste. Le président vénézuélien, âgé de 52 ans, veut profiter de ce troisième mandat pour poursuivre sa « révolution bolivienne ». Il espère également créer un front uni contre l’hégémonie américaine sur la scène internationale.
Les Etats-Unis, dont il est la « bête noire », craignent que cette large victoire le conforte dans sa position dans la région latino-américaine. Position qu’il a obtenue grâce aux revenus de la manne pétrolière.
Le programme annoncé d’ « El Commandante », avant les élections, se résume en trois points. Le premier point est de supprimer les limitations de la durée du mandat présidentiel. Le deuxième point est de créer un parti unique. Le dernier point est d’accroître l’emprise de l’Etat sur le secteur pétrolier.
Possédant un grand charisme et une grande popularité, le président sortant est très adulé des classes pauvres. Chavez est connu pour avoir consacré une bonne part de l’argent rapporté par le pétrole aux écoles, cliniques et à la distribution de nourriture. Rappelons qu’il est le quatrième représentant de gauche à être élu à la tête d’un pays latino-américain en l’espace de cinq semaines. Cette large victoire confirme la progression de la « vague rose » en Amérique latine.

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