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Vers l’extradition de Khalifa

Les autorités algériennes ont multiplié dernièrement les contacts avec leurs homologues britanniques afin d’obtenir l’extradition d’Abdelmoumène Rafik Khalifa. L’ancien patron du groupe Khalifa est actuellement jugé par contumace par le tribunal criminel de Blida (sud d’Alger) pour «faillite frauduleuse, détournement de fonds publics et constitution d’association de malfaiteurs». 
Son éventuelle extradition était au cœur d’un entretien, dimanche dernier, entre le ministre algérien de la Justice Tayeb Belaïz et l’ambassadeur de Grande-Bretagne à Alger, Andrew Tesoriere.
Son le quotidien algérien "Ech-Chourouk", paru lundi 5 février 2007, «cet entretien, qui a eu lieu à la demande de l’ambassadeur britannique, constitue l’amorce de la mise en œuvre de la procédure d’extradition de Rafik Khalifa».
«Les discussions entrent les deux hommes ont porté sur la coopération judiciaire entre l’Algérie et la Grande-Bretagne», a affirmé, pour sa part, l’attachée de presse de l’ambassade britannique Nour el-Hoda Ghédiri.
Interrogé sur cette rencontre, le ministre algérien a lancé cette phrase qui a fait hier le tour de la presse algérienne : «Nous y travaillons !».
L’Algérie et la Grande-Bretagne sont liées par une convention d’extradition qui avait été signée en juillet 2006 lors de la première visite officielle à Londres du président Abdelaziz Bouteflika.
Cet accord, ratifié par le Parlement britannique en octobre 2006 et publié au journal officiel algérien le 13 décembre, n’entrera en vigueur qu’un mois après l’échange officiel de ses instruments de ratification entre les deux pays.
Rafik Khalifa, 40 ans, se trouve actuellement à Londres et se dit être un réfugié politique. Ce golden boy a multiplié, ces derniers temps, les sorties médiatiques où il a qualifié son procès d’«affaire d’Etat». Il a également affirmé détenir des dossiers accablants et pouvant compromettre de hauts responsables algériens. Invité de l’émission «Rencontre du jour» de la chaîne Al Jazeera, il a même accusé le président algérien d’être à l’origine de ses ennuis.
«Abdelaziz Bouteflika est à l’origine de mes problèmes qui ont commencé en juillet 2002 quand un rapport de la DGSE (services secrets français), repris par des journaux dont Libération, affirmait que Khalifa allait vers la faillite. Tout a été fait pour qu’il en soit ainsi», a déclaré l’ex-P-DG du groupe Khalifa.
Rafik Khalifa a, également, déclaré durant cette émission que lorsqu’il a quitté l’Algérie en mars 2003, il n’y avait pas de banqueroute. «J’ai commandé de faire un audit par KPMG, un cabinet de réputation mondiale, pour démontrer que j’ai laissé 3 milliards de dollars dans les caisses et non 1 milliard 500 millions de dollars comme cela a été avancé. Les documents que j’ai transmis à la justice britannique en attestent», a-t-il affirmé.
Visiblement, la méthode de la dissuasion de M. Khalifa n’a fait qu’augmenter la détermination des autorités algériennes pour obtenir son extradition. 

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