Politique

70% des électeurs sont toujours indécis

Le taux de participation aux élections législatives du 7 septembre prochain risquerait d’être plus important que celui enregistré lors du précédent scrutin. Selon un sondage réalisé par LMS-CSA pour le compte de l’ONG «2007 Daba», ils seraient 69% parmi les électeurs inscrits à avoir l’intention de se rendre aux urnes le jour «J». Le 27 septembre 2002, un peu plus que la moitié des inscrits, soit 52%, avaient pris part au vote.
Selon le même sondage, conduit auprès de 1.200 personnes à travers le pays entre le 28 juillet et le 8 août, 13% des sondés avaient déclaré y avoir de «grandes chances» qu’ils aillent voter. Au moment où 12% avaient fermement déclaré qu’ils n’iront pas voter.
Toutefois, ce sondage ne renseigne pas sur les intentions de vote des Marocains à près de deux semaines de la date du scrutin. Ainsi, 70 % seraient toujours indécis quant au choix des candidats ou des partis politiques qui remporteraient leurs suffrages.
Le sondage en question s’est aussi intéressé aux attentes des électeurs. Il en ressort que ces derniers mettent le chômage, à 70%, à la tête de leurs préoccupations, bien avant les soins de santé et la lutte contre la pauvreté et la corruption.
En avril dernier, le ministère de l’Intérieur avait révélé aux partis politiques les résultats d’un deuxième sondage effectué par ses services. Ce sondage, qui avait suscité la colère du PJD, affirmait que 45% de ceux ayant déclaré leur intention de s’abstenir le feraient pour des raisons d’offre politique, alors que 12% affirmaient qu’aucun parti ne répondait à leurs aspirations au moment où 25% jugent que les candidats ne recherchent que leurs propres intérêts.
Selon le sondage du ministère de l’Intérieur, effectué entre le 13 et le 29 décembre 2006, 17% des sondés disent avoir l’intention de s’abstenir alors que 80% sont pour une participation au scrutin avec cette nuance que 19% ont répondu par un «oui, probablement» contre 61% pour le «oui, certainement». Les incertains représentaient 3%.
Le dernier sondage du ministère de l’Intérieur a été effectué auprès d’un échantillon de 1204 personnes issues des milieux rural et urbain (45 % et 55%) et dont 60% âgés entre 18 et 39 ans. L’appartenance politique des candidats, selon le sondage du ministère de l’Intérieur, est reléguée à la sixième position pour ce qui est des critères déterminant dans le choix des personnes sondées. En premier lieu, arrivait "la réputation" du candidat (64%), son programme (54%), sa personnalité (41%), mais aussi ses origines tribales avec 29%. Pour plus que le quart des sondés (26%), ils se disaient proches des partis de la majorité alors que 18% disaient ne se retrouver dans aucun parti au moment où 40% n’ont pas fourni de réponses.
En définitive, 27% avaient déclaré leur intention de voter pour les partis de la majorité alors que 56% n’avaient pas encore décidé.
Le PJD avait longtemps attendu avant de réagir officiellement à ce sondage du département de Chakib Benmoussa.
Dans une lettre de protestation adressée par Saâd Eddine El Othmani au ministère de l’Intérieur, le secrétaire général du parti islamiste avait appelé l’Administration territoriale à s’en tenir à la «neutralité» pour favoriser des élections «transparentes».

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