Politique

Abdelilah Mansouri : Un jeune candidat du PSU

Pour la circonscription Sidi Bernoussi-Sidi Moumen, le Parti socialiste unifié a parié sur un candidat de 36 ans. Abdelilah Mansouri, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est né en 1971 à Aïn Chok. Il peut toutefois déjà se prévaloir d’un riche et solide parcours en politique. De père instituteur, il a acquis très tôt les clefs du savoir. Le décès du géniteur en 1984 aura l’effet d’un choc presque salvateur, au point d’avoir amené le fils à bousculer même l’ordre établi. Un besoin d’auto-affirmation s’impose chez lui dès son jeune âge, conjugué à un désir ardent de surmonter la condition sociale dont il a hérité et qui était peu favorable. Le jeune étudiant réussira à décrocher très précocement un DEA en philosophie sous le thème « Raison et épistémologie ». À l’origine, il y a eu donc la pensée philosophique. Et cette passion pour la pensée ne s’arrêtera pas à ce niveau. Malgré ses occupations politiques, M. Mansouri a trouvé le temps de préparer sa thèse de doctorat : « Philosophie de l’esthétique ».
Entre ce jeune cadre politique et la « mère des sciences », c’est donc une grande histoire d’amour. Et qui a fini par payer. Le militant est venu à la politique par la voie de la sagesse, ce qui n’est pas difficile à relever à travers son caractère, sa façon d’être, de voir ou de parler. À première vue, on lui donne un âge bien supérieur au sien. Nous sommes loin de l’excès de zèle de jeunes militants qui veulent arriver facilement. M. Mansouri sait que le chemin de la politique est long à parcourir, même s’il en a déjà traversé une bonne partie.
Ancien membre de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), il entreprend de créer, en 1996, la première section de ce parti dans la province de Figuig. Il présidera aux destinées de cette section jusqu’en début 2000. Mais voilà, cette année marquera le commencement des problèmes avec le parti de la rose.  En juin 2002, et bien avant la tenue du 6ème congrès de l’USFP, il claque la porte de ce parti pour protester contre ce qu’il appelle «le dérapage» des dirigeants par rapport à «la stratégie du militantisme démocratique» et les idéaux d’équité et de justice socialiste que le parti a toujours fait siens. Après sa démission de l’USFP, Abdelilah Mansouri intègre la formation «Fidélité à la démocratie» de Mohamed Sassi. Il en est d’abord devenu membre du secrétariat national. Après le congrès de fusion entre les formations de «la gauche de gauche», il deviendra membre du Bureau politique du PSU. Il sera reconduit au sein du même bureau lors du dernier congrès de ce parti. C’est au nom de la même formation qu’il se présente aujourd’hui dans l’une des circonscriptions les plus convoitées du Grand Casablanca, en l’occurrence Sidi Bernoussi-Sidi Moumen.
Récapitulons : études approfondies en philosophie, parcours riche en politique, ajouter à cela une riche connaissance du terrain de la réalité acquise grâce à son appartenance à un milieu social modeste. Que faut-il demander de plus ? Mansouri a une autre corde à son arc, celle d’écrivain. Après avoir co-écrit un livre intitulé «L’amazighité, questions et problématiques», l’auteur se prépare à publier un livre sur «La Réforme religieuse».

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