Politique

Brahim Zerkdi : «Nous sommes porteurs d’un vrai projet de développement pour Agadir»

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ALM : Les élections communales approchent, comment le Mouvement populaire prépare ses échéances ?
Brahim Zerkdi : Les élections sont un exercice normal. Ce n’est pas notre première expérience électorale donc nous sommes prêts. C’est notre métier de base en fait, faire les élections pour pouvoir gérer nos villes selon ce que nous permettent nos institutions.

Comment comptez-vous inciter les citoyens à voter massivement le 12 juin ?
Le Maroc n’est pas le seul pays qui connaît un faible taux de participation, il s’agit d’un phénomène général. A une certaine époque, des gens sont allés en prison parce qu’ils avaient revendiqué le droit de voter. Que ce droit soit aujourd’hui acquis, seuls les professionnels de la politique et du pouvoir sont vraiment intéressés par aller chercher un vote. Il faut des facilités pour aller voter. Le nombre des bureaux de vote est peut-être suffisant mais il y a des gens qui ont des difficultés pour aller voter. Cependant, il y a des éléments fondamentaux, c’est à la fois une question d’éducation, de prise de conscience et de communication pour pouvoir sensibiliser les gens. Et dans ce sens le rôle des partis politiques est très important.

Quels sont les objectifs que votre parti s’est tracés pour ces élections communales ?
Le principe fondamental de notre parti c’est de participer à la gestion du pays. Parmi nos militants, nous devons choisir les plus qualifiés pour pouvoir participer à une gestion communale qui a hérité de certains pouvoirs qui ont été décentralisés. Des pouvoirs liés au confort des citoyens. Donc notre objectif est de contribuer à cela. Bien évidemment on ne vit pas en autarcie, on vit dans un Etat marocain où il y a une vision globale de SM le Roi pour la mise à niveau des villes, leur bon fonctionnement et pour le confort des citoyens. On s’inscrit entièrement dans cette stratégie globale de mise à niveau de nos villes, des quartiers périphériques et de tout ce qui est lié à l’INDH. L’objectif est de faire de nos villes un endroit où il fait bon vivre.

Quel regard portez-vous sur le taux de représentativité féminine de 12 % ?
L’objectif de ce genre de recette est pédagogique. C’est pour permettre à des femmes d’arriver d’une manière un peu forcée au pouvoir et de montrer la qualité de leur travail, ce qui permettra, par la suite, aux gens de voter pour elles.
On compte sur toute femme qui sera future élue pour faire du bon travail et convaincre les citoyens à voter pour elle sans avoir à faire appel à des quotas dans l’avenir.

Qu’en est-il de la couverture de votre parti sur le plan national ?
Sur le territoire national, nous allons couvrir 90% des circonscriptions. Le Mouvement populaire est un grand parti et il a toujours été classé deuxième ou troisième au niveau des voix. Personne ne peut prétendre à une couverture à 100% quand on parle d’une couverture sérieuse puisque c’est un travail de plusieurs années. Pour nous, le taux de 90% est plus qu’honorable.

Et sur le plan régional ?
Nous couvrirons honorablement Agadir Idda Outanane, Ouarzazate, Zagora, Taroudant, un peu moins à Chtouka Ait Baha, à Tiznit et Inezgane parce que nous avons malheureusement souffert du phénomène du nomadisme. Nous avons des élus qui ont changé de couleur politique et nous n’avons pas eu la possibilité de les remplacer à temps.
Concernant la ville d’Agadir, je me présenterai à la mairie de la ville d’Agadir pour 2009. En collaboration avec mon équipe, nous avons préparé un vrai projet pour le développement de cette ville. Je m’étais déjà présenté en 2003 et je compte relever encore une fois le défi puisque tout ce que nous avons comme projets n’a pas encore été réalisé. A Agadir, il y a beaucoup de choses qui restent à faire.

Quelles sont vos visions pour la ville d’Agadir ?
Il y a beaucoup de dossiers qui n’ont pas été bien gérés : l’éclairage public, la décharge publique, le transport, la propreté de la ville, etc. Les projets réalisés font partie des projets de mise à niveau des villes qui ont été lancés sur le plan national.
Les différentes villes ont signé des conventions dans ce cadre et Agadir a bénéficié d’un milliard de dirhams destiné à la rénovation de la corniche et un certain nombre de nouveaux axes ainsi que l’élargissement de certaines avenues pour faciliter la circulation. Il s’agit d’anciens projets préparés par les anciens maires et en collaboration avec la ville de Nantes. Les premiers ronds-points giratoires (Charaf –Anza) ont été faits bien avant. Ces projets avaient un problème de financement, mais aujourd’hui avec la mise à niveau des villes initiée par SM le Roi, on a trouvé les fonds nécessaires. Les vrais projets d’une ville c’est la propreté, la collecte des ordures et aujourd’hui je ne vois pas de vision globale dans ce sens. Je pense que la vision globale et la stratégie globale de ce pays c’est de déléguer ce travail.

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