Politique

Chabat souffle le chaud et le froid contre le gouvernement

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A J-8 mois des prochaines échéances électorales, le branle-bas de combat commence déjà au niveau des formations politiques du pays.

Après la sortie remarquée du RNI à Skhirat samedi dernier, voici que le parti de l’Istiqlal se place à son tour dans une logique de mobilisation de ses effectifs. Dimanche 14 février, à Sidi Kacem, le très polémique Hamid Chabat, secrétaire général du parti de l’Istiqlal, était présent en force. Il a animé le même jour et en personne une réunion de communication avec les cadres, mais aussi les militants et les militantes de son parti.

L’événement a pris des envergures de show politique en présence de personnalités du parti, à l’instar de Abdellah Bakkali, membre du comité exécutif, mais également de Mohammed Hafid, chef du conseil municipal de la ville de Sidi Kacem et inspecteur régional. Emporté par sa verve habituelle, Chabat n’a pas mâché ses mots dès lors qu’il fallait parler de la politique actuelle du gouvernement qui, selon lui, est «génératrice de tensions sociales». Fustigeant le gouvernement, Chabat est allé encore plus loin.

Selon lui, le Maroc serait «engouffré dans une spirale de problèmes économiques, avec une augmentation de taux de décrochage scolaire, en plus d’un chômage élevé». Pour Chabat, «le Maroc a les capacités et les qualifications lui permettant de surmonter tous ces problèmes, car il constitue un modèle démocratique distinct par rapport à de nombreux pays arabes». Et d’ajouter que «ce qui fait la particularité de ce modèle démocratique, c’est la victoire du Parti de la justice et du développement actuellement en tête du gouvernement après avoir été, pendant de nombreuses années, cantonné dans l’opposition».

Caressant dans le sens du poil la jeunesse marocaine, Hamid Chabat n’a pas manqué de rappeler que le jeune marocain est «le plus intelligent des jeunes du monde !». Il prend pour preuve sa contribution à la gestion des problèmes rencontrés dans le pays, sans tomber dans les affres d’un «soi-disant Printemps arabe comme cela est le cas dans plusieurs autres pays». Chabat poursuit en mettant le doigt là où ça fait mal, revenant sur la situation des professeurs stagiaires, qu’il qualifie de «grande injustice» et sur les aléas liés à un système éducatif national en très grande détresse. La seconde partie du discours du secrétaire général s’est voulue moins acerbe envers le gouvernement. Elle reposait sur une série de doléances et de requêtes dirigées au chef de gouvernement. Celles-ci invitent clairement le gouvernement à travailler en bonne intelligence et de pair avec l’opposition pour trouver urgemment des solutions aux différents problèmes cités.

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