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Conseil de sécurité : La situation à Guerguerat inquiète

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L’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara a donné un premier briefing à New York

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Les membres du Conseil de sécurité «ont souligné l’importance de maintenir un engagement constructif afin de faire avancer le processus politique».

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En attendant la présentation de son rapport le mois prochain, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Horst Köhler, a donné un premier briefing au Conseil de sécurité tard dans la soirée du mercredi à New York. Très peu d’informations ont circulé sur cette réunion qui s’est déroulée à huis clos. Au cours de cette rencontre, Horst Köhler a informé les membres du conseil sur ses discussions avec des représentants du Maroc, de l’Algérie, de la Mauritanie et des séparatistes du polisario. Il faut préciser que l’émissaire onusien avait rencontré la délégation marocaine il y a quelques semaines dans la capitale portugaise, Lisbonne, alors que les discussions avec les autres parties ont eu lieu en Allemagne. Suite à briefing, l’ambassadeur des Pays-Bas à l’ONU Karel van Oosterom, dont le pays assure la présidence du Conseil de sécurité pour le mois de mars, a donné une déclaration aux médias.

Le Conseil, a t-il dit, exprime son «plein soutien» aux efforts de l’envoyé personnel, et «se réjouit de ses récentes rencontres bilatérales avec les parties et les pays voisins pour relancer le processus de négociation avec une nouvelle dynamique et un nouvel esprit menant à la reprise d’un processus politique sous les auspices du secrétaire général».

L’ambassadeur néerlandais a également ajouté que les membres du Conseil de sécurité «ont souligné l’importance de maintenir un engagement constructif afin de faire avancer le processus politique». Cependant, le diplomate hollandais a affirmé que le Conseil de sécurité de l’ONU est «inquiet» en raison de la situation qui prévaut à Guerguerat, tout en mettant l’accent sur la «nécessité» de la pleine mise en œuvre de la résolution 2351, adoptée en avril 2017 par le Conseil de sécurité des Nations Unies, qui réitère la prééminence du plan d’autonomie au Sahara sous souveraineté marocaine. «Les membres du Conseil de sécurité se sont déclarés préoccupés par la situation à Guerguerat, et ont rappelé l’importance du maintien du statu quo, tel que mentionné dans le rapport du secrétaire général, ainsi que la nécessité de l’application intégrale de la résolution 2351», a fait savoir Karel van Oosterom. Pour rappel, le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Antonio Guterres, avait dans son rapport du mois d’avril 2017 exigé le retrait complet et immédiat du polisario de la zone tampon de Guerguerat. Le responsable onusien n’avait pas caché alors sa profonde préoccupation en raison de la présence continue d’éléments armés du front polisario dans cette région, et par les défis que cela pose à la raison d’être de cette zone tampon.

M. Guterres avait reconnu, à ce propos, que cette situation risque «d’entraîner l’effondrement du cessez-le-feu» et d’engendrer un «impact dangereux» sur la sécurité et la stabilité de l’ensemble de la région. A quelques semaines de la présentation du rapport sur le Sahara, le Conseil de sécurité de l’ONU semble décidé à relancer les négociations.

A noter que Köhler a également rencontré les représentants de l’Union européenne (UE) et de l’Union africaine (UA). Quoi qu’il en soit, la position du Maroc reste tranchée. Au cours de sa réunion avec l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU à Lisbonne au début de ce mois, la délégation marocaine avait réitéré les conditions du Royaume. Ainsi, le chef de la diplomatie marocaine a insisté sur le fait que la délégation marocaine est allée à la rencontre de Lisbonne avec le référentiel contenu dans le discours royal du 6 novembre dernier, et dans lequel le Souverain avait défini les quatre paramètres pour la poursuite de ce processus. Tout d’abord la solution doit être dans le cadre de la souveraineté du Royaume, de son intégrité territoriale et de son unité nationale. Deuxièmement, le processus devrait inclure toutes les parties prenantes à ce différend, les véritables parties qui ont été à l’origine de ce différend régional. Troisièmement, le processus doit être sous l’égide exclusif des Nations Unies sans aucune intervention d’aucune autre organisation régionale ou internationale. Et quatrièmement, le processus doit porter essentiellement sur les questions politiques, loin de toutes les questions périphériques qui sont souvent intégrées dans les discussions pour dévier le processus de ses objectifs principaux, a rappelé le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita.

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