Politique

Elaboration du nouveau Code de la presse: Le diable est dans les détails

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«Nous en sommes actuellement à la 5ème version, et entre le 4ème et le 5ème projet, plus de 200 amendements ont été proposés», a déclaré le ministre de la communication Mustapha El Khalfi lors d’une table ronde organisée par l’association des lauréats de l’Institut supérieur de l’information et de la communication (ISIC).

Saluant la démarche adoptée par le ministère, le secrétaire général du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM), Abdellah Bakkali, a même indiqué que cette approche devrait être adoptée par le gouvernement dans toutes les autres questions. «Lors des expériences précédentes, le débat se faisait à huis clos. Aujourd’hui, l’implication de l’opinion publique ne peut être que positive», a-t-il affirmé.

Le contenu du projet semble, en revanche, faire un peu moins l’unanimité que la démarche entreprise par le ministère, bien que le ton confiant du ministre, alors qu’il affirmait que seuls 2 ou 3 points de discorde subsistaient avec les patrons de la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ), laissait entendre l’approche d’un accord.

Abdellah Bakkali a ainsi convenu qu’un long chemin a été parcouru par ce texte. «Nous avons démarré avec de très larges divergences (…) aujourd’hui le progrès est indéniable et nous misons sur le temps restant pour arriver à un accord final», a-t-il expliqué.

Le syndicaliste a ainsi évoqué les principaux points de discorde entre le SNPM et le département d’El Khalfi. Parmi eux la question de protection des sources qui devrait, de l’avis du syndicat, être garantie dans tous les cas ou encore certains termes encore vagues contenus dans le texte tels que l’atteinte à «l’ordre public» ou à «l’intégrité territoriale». «Nous n’acceptons ni les peines privatives de liberté ni toute formulation qui pourrait être interprétée de la sorte», a-t-il poursuivi, faisant référence à ce que Noureddine Miftah, président de la FMEJ, avait précédemment qualifié de «ponts vers le code pénal».

Le ministre de la communication avait, justement, mis un point d’honneur à rappeler la suppression des peines de prison du projet de Code de la presse. «Ce n’est pas une avancée à prendre à la légère, il faut savoir qu’ils ne sont que 21 pays dans le monde à avoir supprimé les peines privatives de liberté. Après l’adoption de ce code, nous serons le 22ème pays à le faire», a-t-il indiqué.    

Rappelant le cadre de cette réforme, Mustapha El Khalfi a souligné l’importance d’une réforme de la formation. «L’ère où n’importe qui pouvait devenir journaliste est révolue», a déclaré le ministre, notant que désormais le niveau d’étude requis sera précisé et que ce nouveau code aura le mérite de strictement encadrer l’accès au métier.
 

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