Politique

Election des présidents des conseils communaux: Et les nouveaux maires sont…

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Les identités des nouveaux maires sont officiellement connues. Sans grande surprise, c’est le Parti de la justice et du développement (PJD) qui rafle le gros lot.

Le parti qui se trouve à la tête de la coalition gouvernementale depuis 2011 conduira également les principales grandes villes du Royaume. C’est le cas de la ville de Casablanca où Abdelaziz Omari, l’une des étoiles montantes du parti de la lampe, est devenu maire de la métropole. L’actuel ministre des relations avec le Parlement et la société civile a été élu par 124 voix des 145 conseillers qui ont effectivement pris part à l’opération de vote, sachant que le Conseil de la ville de Casablanca est composé de 147 sièges.

D’autres ministres du gouvernement ont également été élus maires, notamment Idriss Al Azami Idrissi, ministre délégué en charge du budget, et Aziz Rabbah, ministre de l’équipement, du transport et de la logistique. Ce dernier vient de se succéder à lui-même à la tête du conseil communal de Kénitra alors que Azami est devenu le nouveau maire de Fès. Mais les regards se sont plus tournés vers la ville de Tétouan où deux candidats de la majorité étaient en lice.

Précédé par un climat très électrique à l’extérieur par un rassemblement d’un grand nombre de Tétouanais, dont la plupart sont des sympathisants du PJD, l’élection du maire de Tétouan a débuté, mardi 15 septembre, avec l’annonce inattendue du RNIste Rachid Talbi Alami de se retirer de la course au profit du représentant du parti de la lampe, Mohamed Idaomar. Fort d’une importante coalition, liant PJD (23 sièges), PAM (9 sièges) et le PI (6 sièges), ce dernier a fait remarquer, dans la foulée, que le retrait de M. Talbi Alami est une décision politique et n’a pas été faite dans les délais conformément à la loi  régissant les collectivités locales.  Coup de théâtre avec le vote du candidat RNIste en sa défaveur et au profit de M. Idaomar. Ce qui a permis à ce dernier d’être reconduit à main levée à  la tête du conseil communal de Tétouan, et ce, avec  53 voix (et 5 abstentions) contre 0 pour son concurrent M. Talbi Alami. «Ces dernières élections constituent une victoire pour la démocratie. Nous réitérons notre engagement de travailler pour l’intérêt de la ville et le bien-être du citoyen», a souligné M. Idaomar, à l’issue de sa réélection comme nouveau maire de Tétouan.

La moisson du PJD a continué avec la ville de Marrakech où Mohammed Larbi Belkaid a été élu président du conseil communal. Candidat unique, il a obtenu la majorité des voix, soit 61 voix pour et aucune voix contre. Dans la ville d’Agadir, c’est le PJDiste Saleh Mellouki, du même parti qui a été élu maire avec 44 voix tandis que 18 conseillers se sont abstenus.

A Salé, c’est le directeur du cabinet du chef de gouvernement, Jamaâ Mouâtassim, qui a pris la présidence du conseil communal de la ville de Salé avec 77 voix sur un total de 83. A Tanger, c’est Mohamed Bachir Abdellaoui, secrétaire régional du PJD, qui devient nouveau maire avec 66 voix sur les 85 sièges que compte la commune urbaine.

La ville de Taroudant sera également dirigée par le PJD en la personne de Ismail Hariri, élu président de la commune urbaine par 26 voix. La déferlante du PJD concerne également les villes de Zagora et Mohammédia qui seront respectivement gouvernées par Lahcen Waara,  élu avec 24 voix sur 29, et Mohamed Antra, élu à l’unanimité. Plusieurs autres villes vont tout de même échapper au parti de la lampe. C’est le cas notamment de Berkane où le PAMiste Mohamed Ibrahimi a été élu par 28 voix ou encore Beni Mellal où Ahmed Ched du Mouvement populaire (MP) a été élu, mardi, président de la commune urbaine de Beni Mellal.

Il a obtenu 30 voix contre 13 pour son rival, Houcine Hansali du PJD. A noter enfin que l’élection du président du conseil de la commune urbaine d’Oujda et des vice-présidents, prévue mardi, a été reportée à une date ultérieure pour absence de quorum. Seuls 26 membres sur les 65 que compte le Conseil de la commune urbaine d’Oujda ont pris part à la session de vote, ce qui a conduit au report à une date ultérieure de l’opération de vote conformément aux dispositions juridiques en vigueur.

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