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Le sérieux et le légalisme de la position marocaine reconnus: La diplomatie royale a été décisive…

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Pendant de longues années, l’affaire du Sahara marocain se limitait dans les Nations Unies à quelques réunions du Conseil de sécurité et une prorogation quasi systématique du mandat de la Minurso tous les mois d’avril de chaque année. Mais une question aussi stratégique pour un pays comme le Maroc ne peut rester éperdument sans solution alors que le Royaume a consenti de grands efforts et fait preuve d’un bon sens.

Depuis le début de ce dossier, ce sont deux grands événements historiques qui se distinguent. Avec Feu SM Hassan II, la Marche verte de 1975 a définitivement consacré les droits du Maroc sur ses terres de la manière la plus pacifique et la plus exemplaire qui soit. Quelques décennies après, SM le Roi Mohammed VI prend également une décision courageuse et historique à travers la proposition d’une autonomie élargie pour les provinces du Sud du Royaume. En face, c’est-à-dire du côté du Polisario et de l’Algérie, rien de nouveau si ce n’est de la surenchère et des combats marginaux. Les alibis sont toujours les mêmes. Tantôt ce sont les droits de l’Homme, tantôt c’est la liberté d’expression alors que des éléments adoptant les thèses séparatistes profitent du climat d’ouverture au Royaume pour diffuser des mensonges. Pourtant, les milliers de personnes (le nombre exact des Sahraouis pris en otage dans les camps de Tindouf est maintenu secret par le Polisario et l’Algérie) ne peuvent ni s’exprimer ni manifester. Jusqu’à quand alors le le statu quo sera-t-il maintenu dans ce dossier ? Sommes-nous devant une impasse ?

Depuis le cessez-le-feu de 1991, plusieurs envoyés spéciaux onusiens se sont succédé sans que le dossier ait bougé d’une manière significative. Pourtant, des diplomates connus et reconnus sur la scène diplomatique internationale figurent parmi les envoyés spéciaux onusiens. Cependant, seul le Néerlandais Peter van Walsum a eu le courage de dire tout haut ce que de nombreux responsables pensent tout bas. Walsum a en effet déclaré publiquement que la thèse séparatiste du Polisario est tout simplement inapplicable.

Un diplomate aussi expérimenté et supposé connaître tous les contours du dossier peut-il faire une déclaration hasardeuse ? Il faut dire que depuis que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a officialisé l’nitiative marocaine d’autonomie élargie, la position marocaine a été renforcée. Toutes les grandes nations à travers le monde ont jugé la proposition marocaine comme étant crédible et constituant une base solide de négociation. Il faut juste revenir sur le nombre des pays qui ont retiré leur reconnaissance de l’entité fantoche pour avoir une idée sur le recul de la thèse séparatiste sur le plan international. Ce recul peut aussi s’expliquer par l’échec total de cas similaires dans la région. Alors que monts et merveilles ont été promis aux futurs citoyens du Sud Soudan, la scission avec le Soudan s’est très vite transformée en un fiasco total. L’indépendance n’a ramené que misère et guerre civile.

La rivalité entre l’actuel président et son vice-président a déjà fait des milliers de morts et d’invalides ainsi que des centaines de milliers de déplacés. Un scénario similaire – quoiqu’il reste impossible tout simplement parce que des centaines de milliers de Sahraouis vivent pleinement leur marocanité – serait dévastateur dans une région où des réseaux extrémistes sont très actifs et où des Etats très proches vivent un post printemps arabe cauchemardesque. Face à tous ces éléments, pourquoi les négociations sous l’égide de l’ONU n’avancent-elles pas ?

Tout simplement parce que nous sommes dans une configuration où l’une des parties, en l’occurrence le Maroc, négocie, fait des propositions et tente de trouver une solution, alors que les autres protagonistes adoptent une stratégie basée sur la destruction et le rejet de tout ce qui peut venir de l’autre partie. C’est la raison pour laquelle les différents rounds de négociations, notamment à Manhasset dans la région de New York aux Etats-Unis d’Amérique, donnent l’impression de tourner en rond au point que l’on se demande si les séparatistes sont sérieux dans l’effort de trouver une solution au dossier du Sahara. Il faut dire que la situation actuelle profite énormément à des seigneurs de guerre devenus richissimes grâce au commerce des aides humanitaires. Que doit faire le Maroc alors ?

Le choix de négociations sous l’égide des Nations Unies est un choix stratégique pour le Royaume et ne peut donc être remis en cause. Le Royaume peut cependant travailler à préparer la mise en marche de l’autonomie élargie. Le chantier de la régionalisation peut être une bonne porte afin de préparer ce grand chantier pour l’avenir. Il serait aussi judicieux de procéder à une véritable évaluation de l’approche marocaine à ce dossier depuis des décennies. Cela permettra de renforcer les points forts de la stratégie marocaine et d’identifier les points qui méritent d’être revus éventuellement.

Le Royaume a déjà mis en place une stratégie sur le plan de politique étrangère plus offensive sur ce dossier suite à l’appel lancé par le Souverain dans un discours royal. Car il n’est pas concevable que le Maroc soit porteur d’une cause juste sans pourtant que cette cause soit défendue d’une manière plus agressive et plus percutante sur la scène internationale. Cela dit, le Maroc reste sur la bonne voie sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui est tout à fait capable de mener le Maroc vers un dénouement de ce dossier.

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