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Les PJDistes décident de l’avenir de Benkirane à la tête du parti

© D.R

La succession du secrétaire général sera discutée lors du prochain conseil national

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Aujourd’hui, non seulement le secrétaire général du PJD n’a pas encore été investi officiellement chef de gouvernement en l’absence d’une majorité au Parlement mais il doit remettre en jeu son poste au sein du parti sachant qu’il n’a plus le droit de briguer un troisième mandat.

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La succession de Abdelilah Benkirane à la tête du parti commence à se poser avec acuité. Alors que le prochain congrès national du Parti de la justice et du développement (PJD) est prévu en juillet prochain, le sort de l’élection du nouveau secrétaire général occupe déjà les esprits. Et pour cause. Benkirane a déjà passé deux mandats consécutifs à la tête du parti de la lampe depuis 2008. Le hic, c’est qu’il est théoriquement pas possible d’aller au-delà vu que les statuts du parti actuellement fixent un seuil maximum de deux mandats pour le secrétaire général du PJD. La question s’était déjà posée il y a quelques mois déjà. Le parti devait tenir son congrès pour renouveler la direction avant les dernières élections législatives du 7 octobre 2016.

Les Pjdistes avait alors décidé de repousser la tenue du congrès en 2017 et prolonger par ricochet le mandat de Abdelilah Benkirane d’une année supplémentaire. Officiellement, le parti a retardé l’organisation du congrès arguant que les élections étaient beaucoup trop proches et qu’il fallait se concentrer sur les préparatifs pour le scrutin d’octobre dernier. Officieusement, l’ajournement du congrès devrait permettre à l’actuel secrétaire général de rester dans la course et pouvoir briguer un nouveau mandat comme chef de gouvernement. Le numéro un actuel du parti a effectivement été désigné comme chef de l’Exécutif suite à la première place obtenue par le PJD dans les Législatives. Tout c’est donc déroulé comme prévu à l’exception d’une seule chose. La direction actuelle du parti de la lampe ne s’attendait pas à ce que les négociations pour la formation d’une majorité et donc d’une nouvelle équipe gouvernementale prennent plusieurs mois. Car depuis sa nomination le 10 octobre dernier, soit deux jours après la publication des résultats des élections, le chef de gouvernement désigné peine toujours à former une majorité.

Situation compliquée

La situation est devenue donc compliquée car le scénario initial prévoyait de prolonger le mandat de Benkirane d’une année afin de lui permettre de briguer un nouveau mandat puis de céder son fauteuil de leader du parti au prochain congrès. Aujourd’hui, non seulement le secrétaire général du PJD n’a pas encore été investi officiellement chef de gouvernement en l’absence d’une majorité au Parlement mais il doit remettre en jeu son poste au sein du parti sachant qu’il n’a plus le droit de briguer un troisième mandat. La direction actuelle du PJD n’a donc plus le choix que de revoir les statuts du parti pour permettre au secrétaire général de rester en poste pour cinq années supplémentaires.

C’est cette question que le Parlement du parti doit trancher dans quelques jours. Le conseil national du parti de la lampe tient une session ordinaire le week-end prochain. Au cours de cette réunion, la question de la succession du numéro un pjdiste sera forcément posée. Saâdeddine Othmani, l’ancien secrétaire général du parti et l’actuel président du conseil national, avait convoqué le conseil national pour les 11 et 12 février sans pour autant fixer un ordre du jour.

Othmani s’était juste contenté d’affirmer que l’ordre du jour sera communiqué ultérieurement aux membres du conseil national. Ces derniers vont-ils accepter de revoir les statuts du parti ou du moins amorcer le débat? La question demeure pour le moment un mystère. En tout cas, l’intervention de Abdelilah Benkirane sera très attendue à l’ouverture du conseil national. Le secrétaire général doit, en effet, présenter le rapport politique devant le Parlement de son parti. Il aura probablement l’occasion d’évoquer son avenir au sein du PJD. Les pronostics vont bon train. Face au camp de ceux qui sont pour un troisième mandat pour Benkirane, le camp du non reste minoritaire. Mais le débat s’annonce houleux. Affaire à suivre.

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