Politique

L’histoire mouvementée du vote des MRE

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La première initiative prise par le Royaume dans ce sens a été l’élection de 5 députés MRE en 1984. Ils étaient issus de vote dans les consulats du Maroc à Paris, Lyon, Bruxelles, Madrid et Tunis, et ont représenté les intérêts de la diaspora marocaine à la Chambre des représentants pendant huit années, jusqu’en 1992. L’expérience a été considérée comme un fiasco, pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, elle excluait une grande partie des MRE ne faisant pas partie de ces circonscriptions, portant ainsi atteinte à l’esprit unitaire de la communauté marocaine à l’étranger. De plus, les députés élus par la diaspora étaient des champions de la transhumance, ce qui leur a valu les critiques de la scène politique marocaine. Par conséquent, non seulement l’expérience a été abandonnée à l’échéance électorale suivante, mais elle a poussé le Premier ministre de l’époque, Abderrahmane El Youssoufi, à décider qu’il n’était pas question d’accorder le droit de vote aux MRE.  «Nous avons eu une expérience durant laquelle nos compatriotes ont élu des députés.

Tout le monde est unanime pour reconnaître qu’il s’agissait d’une mauvaise expérience parce qu’ils représentaient des continents entiers, n’avaient aucun contact avec leurs mandants et l’émigration ne se sentait pas représentée», avait-il déclaré en 2002, justifiant un décret qui écartait les MRE du vote pour les Législatives de la même année.

La situation est ainsi restée gelée jusqu’en 2005, année où un discours royal assure explicitement que les MRE devraient avoir le droit de vote. La question reste alors de savoir comment ils pourront voter. La réponse est loin de satisfaire les attentes de la diaspora. Ils ont, en effet, dû se déplacer une première fois pour s’inscrire sur les listes électorales puis une deuxième fois pour voter.

Enfin, en 2011, l’article 69 est introduit dans le code électoral, permettant aux MRE de voter par procuration, à partir de leur pays de résidence.

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