Politique

Listes nationales : La discrimination positive divise les femmes

L’élaboration des listes nationales n’a pas été chose aisée pour les hiérarchies des partis politiques que ce soit pour le choix des candidates et moins pour l’ordre de chaque liste. Deux grandes tendances se démarquent dans ce sens apportant chacune ses propres arguments. Si des militantes, assez hautement placées dans la hiérarchie du parti ou mettant en valeur les liens, de parenté entre autres, avec le chef pour pouvoir rempiler, d’autres estiment que l’on doit trancher de manière démocratique. Mais surtout instaurer une sorte d’alternance pour que la discrimination positive ne devienne pas une discrimination tout court.
C’est le débat qui traverse l’USFP actuellement entre ceux qui poussent vers la reconduction des mêmes noms et ceux qui veulent de nouvelles têtes féminines. En fin de compte, c’est le bureau politique de l’USFP qui décidera soit de reconduire les Fatima Belmoudden, Fettoum Koudama et Rachida Benmessaoud ou de faire table rase pour mettre au-devant de nouvelles figures comme Salwa Karkri Belakziz ou Aïcha Lekhmass.
Certains membres du bureau politique des socialistes préfèrent, eux, donner la priorité à leurs parentes. Ce serait le cas pour les adeptes des candidatures de Khadija Yamlahi, Amina Belouahidi ou encore Saâdia Saâdi. Pour ne rien arranger, des responsables comme Driss Lachgar défendent la candidature de Latifa Jbabdi en guise de "cadeau" pour les efforts fournis lors de la fusion-absorption USFP-PSD. Plus que les simples candidatures, les partis sont divisés par la position que doit occuper chaque candidate, les trois premières positions étant garantes, en théorie, d’éligibilité dans le cas où l’on parvient au seuil de 6 % des suffrages. Mohamed Elyazghi est appelé à départager 91 candidates à la candidature, pas moins.
Au PPS, pour résoudre le problème, les membres du bureau politique ont refilé la "patate chaude" à Ismaïl Alaoui. Le secrétaire général de ce parti doit essentiellement départager Nouzha Skalli et Kejmoula Bent Ebbi. Mais trouver un savant équilibre pour ne pas léser les autres et surtout celles qui revendiquent l’alternance : la jeune Charafate Afayla, entre autres. Les PPS se sont d’ailleurs engagés d’accepter l’arbitrage de leur chef.
D’autres candidates doivent accepter la décision de la hiérarchie. Il s’agit des sœurs de Saâd Eddine El Othmani dont le sort a été confié au secrétariat général. Les choses se sont compliquées pour le PJD avec la députée sortante Fatima Belahcen qui revendique une place sur la liste nationale après qu’elle ait jugé que le nouveau découpage électoral pour Tanger a amenuisé ses chances pour une candidature sur les listes locales.
Le Mouvement populaire n’est pas non plus à la merci des polémiques autour de la désignation des candidatures de la liste féminine. Surtout que Mahjoubi Aherdan a pris l’habitude de faire son choix et d’essayer de l’imposer à ses bases.
Le Parti de l’Istiqlal, lui, a trouvé la parade pour ne fâcher personne et a décidé de recourir au verdict des urnes. Son prochain conseil national est appelé à choisir 30 candidates, à bulletins secrets, parmi 47 prétendantes. Plus encore, ce sont les membres du parlement de ce parti qui décideront de l’ordre de la liste nationale. Avec obligation pour tout le monde de respecter les choix exprimés lors de ce vote. La liste nationale comporte trente candidatures. Elle a été instaurée en 2002 pour permettre plus de présence aux femmes au Parlement. Ces listes se verront appliquer le même seuil de représentativité, soit les 6 % requis pour participer à la répartition des trente sièges.

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