Politique

Lutte antiterroriste: Pourquoi le Maroc est-il salué à l’international ?

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La presse internationale, celle nationale et les officiels de plusieurs pays ont indiqué dans de récentes sorties médiatiques et publications que la politique sécuritaire du Maroc et son service de renseignement jouent un rôle crucial dans le combat que mène le monde contre le terrorisme, prôné par ce que l’on appelle l’Etat islamique (EI). En quoi se distingue cette politique au juste et comment met-elle à bas le terrorisme ?

Au cours des deux dernières semaines, Beyrout, Paris, Bamako et plusieurs capitales du monde ont été secouées par des attaques terroristes. Plus sanglantes les unes que les autres, leur menace plane toujours et élève le degré de vigilance au maximum. Au milieu d’un mouvement planétaire de solidarité ont surgi des voix saluant le grand effort et le «très important» rôle du Royaume du Maroc dans la lutte antiterroriste.

A commencer par le fameux «Wall Street Journal» qui, à l’instar d’autres parutions américaines, de la CNN, et de la presse européenne, a souligné dans son édition d’hier lundi «l’apport  crucial» du Maroc ayant permis aux enquêteurs chargés de la lutte anti-terroriste en France de neutraliser le cerveau des attaques terroristes qui avaient frappé Paris le vendredi 13 novembre».

Cette publication américaine à très grand tirage et à très grande influence également n’a pas omis de rappeler la réception du Souverain vendredi dernier à l’Elysée, par le président français François Hollande où il a été remercié pour «l’assistance efficace» apportée par le Maroc à la suite de ces attaques meurtrières qui ont endeuillé le pays.

La France n’est pas le seul pays à recourir aux services du Maroc et à travailler en étroite collaboration avec le Royaume. C’est en effet ce que confirme le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte. Lors de la célébration à La Haye du 90ème anniversaire de l’association de la presse étrangère accréditée aux Pays-Bas, celui-ci a clairement indiqué que les deux pays œuvrent en commun sur plusieurs fronts et partagent le même agenda et la même vision sur la question de la lutte antiterroriste.

Il a ainsi mis l’accent sur «l’importance du rôle joué par les deux Royaumes au sein du Forum mondial de lutte contre le terrorisme (GCTF). Un rôle qui a valu au Maroc et aux Pays-Bas d’être élus à l’unanimité en mai dernier à la coprésidence de ce forum, succédant respectivement à la Turquie et aux Etats-Unis». Pour rappel, c’est aux côtés de 15 autres pays que le Maroc oeuvre au sein de la GCTF, depuis septembre 2011, pour une coopération dans le domaine sécuritaire, notamment la lutte contre les menaces terroristes.

Au delà de ces coopérations, le Royaume procéderait à une stratégie qui consiste à «attaquer le mal à la racine». Ce sont là les termes utilisés par le président malien Ibrahim Boubacar Keita pour décrire la pertinence de la politique jusque-là adoptée par le Maroc. Le président malien fait  notamment allusion à la formation des imams à laquelle procède le Royaume dans certains pays d’Afrique à l’instar du Mali et du Sénégal.

Il s’agit en effet de combattre l’ignorance qui est à l’origine de toutes ces attaques barbares et ignobles dont souffre le monde et de former les hommes de religion sur des valeurs authentiques de tolérance et d’ouverture de l’Islam pour les répandre, ensuite, dans l’ensemble des mosquées. Une stratégie qui relève d’une vision globale et anticipative en matière de prévention et lutte contre un radicalisme et une mauvaise interprétation des textes, faits qui mèneraient de facto vers le djihadisme.

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