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Lutte contre la corruption : Les promesses du chef de gouvernement

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Il a effectué son premier passage au Parlement dans le cadre des séances mensuelles

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Le chef de gouvernement a reconnu que la lutte contre la corruption et la moralisation de la vie publique restent un processus long et compliqué, qui requiert une forte volonté politique et la mobilisation des différentes administrations et instances, outre celles de la société civile, des médias et des citoyens.

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Pour son premier passage au Parlement, Saâd Eddine El Othmani s’est fait rassurant. Le gouvernement était, en effet, l’hôte de la Chambre des représentants mardi dernier dans le cadre des séances mensuelles de questionnement sur la politique générale. Les députés ont choisi de l’interroger au sujet de la moralisation de la vie publique ainsi que la diplomatie économique en Afrique.

Pour le premier axe, El Othmani a dévoilé l’ambition de son gouvernement d’institutionnaliser la Commission nationale anti-corruption (CNAC) en tant que mécanisme de gouvernance visant à renforcer la transparence et la lutte contre la corruption. Il faut préciser que cette commission s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption. Pour le numéro un de l’Exécutif, la CNCA sera notamment chargée du suivi et de l’exécution des différentes orientations stratégiques, des mesures, des projets et des procédures susceptibles de renforcer la transparence, de lutter contre la corruption et de véhiculer les valeurs de moralisation et de transparence. Selon la même source, ladite commission aura également pour mission d’accompagner les différents secteurs concernés par la politique générale relative à la lutte contre la corruption.

Profitant de cette occasion, El Othmani a annoncé l’adoption «prochainement» du projet de décret portant création de cette commission et des organes annexes. Cela dit, le chef de gouvernement a reconnu que la lutte contre la corruption et la moralisation de la vie publique restent un processus long et compliqué, qui requiert une forte volonté politique et la mobilisation des différentes administrations et instances, outre celles de la société civile, des médias et des citoyens en vue de mettre fin aux causes de la corruption.

Il a dans ce sens rappeler les mesures phares prévues par la stratégie nationale contre la corruption. Il a expliqué que les différentes mesures prévues par cette stratégie sont structurées dans 230 projets représentés dans 10 programmes principaux sur une durée de 10 ans. Pour atteindre les objectifs escomptés, la priorité a été accordée aux secteurs les plus exposés à la corruption, à la détermination des responsabilités et à la fixation des délais de mise en œuvre des différents programmes stratégiques, a-t-il poursuivi.

S’agissant de la diplomatie économique du Maroc en Afrique, le chef de l’Exécutif a déclaré que le Maroc, sous la conduite de SM Mohammed VI et en application de ses Hautes directives, a fait de la coopération avec les pays africains un choix stratégique, arrimé à une diplomatie économique fondée sur une vision globale et équilibrée du développement durable du continent.

Saâd Eddine El Othmani a ajouté que cette démarche diplomatique, couronnée par le retour du Maroc à l’Union africaine, est également basée sur la coopération Sud-Sud comme mécanisme de la complémentarité économique et du développement commun en Afrique. Selon la même source, la politique du Maroc envers l’Afrique vise à consolider le partenariat économique Sud-sud et à le traduire sur le terrain, moyennant une coopération gagnant-gagnant affranchie de toute logique purement commerciale.

El Othmani a cité comme exemple les conventions relatives au projet du Gazoduc Nigeria-Maroc, dont la cérémonie de signature a été présidée par SM Mohammed VI, qui représentent un mécanisme régional d’intégration et de développement bénéficiant à 12 pays sur les plans social et économique. Il a ajouté que pas moins de 58% des investissements directs étrangers du Maroc sont destinés directement à l’Afrique.

Et de conclure que cette orientation africaine du Maroc n’est aucunement motivée par des desseins mercantiles rappelant dans ce sens la décision prise par SM le Roi, lors du sommet Afrique-Europe (Le Caire, 2000), d’annuler l’ensemble des dettes des pays africains les moins développés vis-à-vis du Royaume.

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