Politique

Mezouar : «Je ne demanderai à personne de rester ni de revenir…»

© D.R

Le Rassemblement national des indépendants (RNI) a présenté son programme pour les échéances électorales du mois prochain, mardi dernier à Rabat.

«L’objectif du RNI à travers ces élections est d’accueillir toutes les idées, les compétences et les initiatives susceptibles de faire réussir le chantier de la régionalisation avancée», a déclaré Salaheddine Mezouar, président du RNI et actuellement ministre des affaires étrangères et de la coopération. «Chaque étape a ses caractéristiques. Celle-ci se doit d’être un réel changement sur le plan territorial pour notre pays», a-t-il ajouté, expliquant que la régionalisation avancée est aujourd’hui un concept théorique que les partis politiques doivent transformer en réalité.

Pour la campagne électorale qui débutera début septembre, le RNI a prévu un budget global de 12 millions de dirhams qui devrait couvrir les besoins logistiques des candidats. Ce budget provient, à hauteur de 6,45 millions de dirhams des aides de l’Etat, le reste étant fourni par les moyens propres du RNI.  Le programme électoral du parti, comme présenté lors de la conférence de mardi dernier, se base sur ce qu’Anis Birou, membre du bureau exécutif du RNI, appelle des convictions. «La base, c’est que le citoyen doit être l’axe de toute politique publique, et que la bonne gouvernance devienne une nécessité. L’approche adoptée par le parti se base également sur une politique participative à tous les niveaux et sur l’usage des expériences précédentes, qu’elles soient des échecs ou des réussites», a-t-il expliqué.

Le RNI s’engage, par ailleurs, à participer de manière active au chantier de régionalisation avancée, de choisir les meilleures compétences pour le représenter et de renforcer la transparence. «Le Marocain de 2009 n’est pas le Marocain de 2015, les attentes et le contexte ont beaucoup changé. C’est sur cette base que nous avons élaboré notre programme», a noté Anis Birou, rappelant qu’il ne s’agit là que de directives globales qui devront ensuite s’adapter aux différents contextes locaux et régionaux.

La question de la transhumance était, elle aussi, à l’ordre du jour lors de cette rencontre. «La liberté d’appartenance est indiscutable, même si notre parti souffre beaucoup de ce phénomène», a déclaré Salaheddine Mezouar. «Je ne demanderai à personne de rester ni de revenir sauf si cette personne se sent lésée par le parti ou veut le quitter pour des raisons organisationnelles», a-t-il expliqué.

Quel pronostic Mezouar fait-il pour ces prochaines élections? «J’ai beaucoup d’ambition, mais il s’agit là d’élections, et c’est au citoyen de trancher», répond le président du RNI. Selon lui, le taux de participation sera déterminant pour le score du RNI. «Etant optimiste de nature, je pense que ce taux sera plus élevé qu’en 2009 et dépassera les 55%».

Transparence : Faire confiance à l’intelligence des Marocains

Concernant le traditionnel débat sur la transparence, Salaheddine Mezouar a apporté une réponse pour le moins réaliste.

«Nous avons adressé des directives à tous nos candidats pour qu’ils respectent les droits et la dignité des citoyens», a-t-il déclaré, précisant que le problème d’achat des voix est «ce qu’il y a de pire en démocratie», et qu’il est globalement très difficile à gérer. «Il n’existe, à mon sens, qu’une seule solution: faire confiance à l’intelligence des Marocains», a-t-il tranché. Selon le président du parti de la colombe, les réseaux sociaux sont aujourd’hui un moyen efficace pour les citoyens afin de dénoncer ce type de phénomènes.

«Le président du parti réunira l’ensemble de ses élus juste après les élections, pour qu’ils se mettent d’accord sur une charte d’honneur qu’ils devront tous respecter», a souligné Anis Birou.

Twitter : Mezouar s’y met à partir de ce vendredi

Une révolution numérique est celle qui vient d’être menée par le Rassemblement national des indépendants (RNI). Le parti privilégie pour sa stratégie Com’ une introduction en force sur la Toile. #Achbaghit_lbladi est désormais l’identité du parti sur la Toile. La plate-forme web, telle qu’elle est pensée par la direction du RNI, ambitionne de fédérer les internautes marocains autour de la vision du parti, et ce en dépit d’expériences précédentes plutôt modestes.

Le dispositif digital est basé sur une démarche participative avec une vision globale et une approche locale. L’initiative est déjà opérationnelle mais l’interaction du parti avec les internautes ne commence que ce vendredi 21 août. L’ambition du parti est d’atteindre 4.000 fans par mois sur les réseaux sociaux et 10.000 mentions d’ici la fin de l’année. Le choix de la date n’est pas fortuit puisque le RNI a choisi la même date pour lancer le compte Twitter de son président Salaheddine Mezouar.

Le premier est d’assurer une présence et une visibilité de cette formation politique de la majorité plus importante surtout que d’autres partis sont très actifs sur Internet, notamment le Parti de la justice et du développement (PJD). Le deuxième objectif concerne la captation et le recrutement de nouveaux profils intéressants pour le RNI qui compte à ce jour quelque 42.000 adhérents.

L’autre objectif du parti concerne l’élaboration d’un livre sur les bases des interactions avec les internautes sur Internet. Tous les échanges seront réunis dans un «livre bleu». Ainsi, toutes les contributions sont les bienvenues, y compris les critiques vis-à-vis du parti qui seront maintenues dans la plate-forme. Seules les réactions contenant des insultes seront supprimées.

 

Articles similaires

CouverturePolitiqueUne

Le Code de déontologie parlementaire bientôt adopté

Les deux Chambres ont ouvert vendredi dernier la session du printemps

PolitiqueUne

Bilan du mi-mandat: une séance commune le 17 avril au parlement

Le parlement tiendra une séance commune le mercredi 17 avril prochain pour...

PolitiqueUne

Réélection de Rachid Talbi Alami à la tête de la Chambre des représentants

Rachid Talbi Alami, du Rassemblement national des indépendants (RNI), a été réélu,...

PolitiqueUne

Parlement : L’adoption du Code de déontologie, un chantier prioritaire de la session de printemps

La deuxième session de l’année législative 2023-2024, qui s’ouvrira vendredi, planchera sur...

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux