Politique

Mohamed Ansari : «La faible participation des citoyens porte atteinte à la démocratie»

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ALM: Quel commentaire faites-vous du climat général qui précède les élections ?
Mohamed Ansari : Je crois que le gouvernement a fait son travail afin de permettre aux élections de se dérouler dans un climat d’honnêteté, de transparence et de démocratie et que le fléau de l’absentéisme des citoyens soit anéanti. Le parti de l’Istiqlal, un parti de la majorité et qui dirige le gouvernement, est optimiste à propos de la mise en œuvre des dispositions de la loi, et ce afin d’atteindre les objectifs espérés, à savoir l’organisation des élections communales qui soient dignes du nouveau visage du Maroc.

Quels sont à votre avis les facteurs qui font que les citoyens ne participent pas activement aux élections ?
Cette question a été traitée à maintes reprises par tous les intervenants de la scène politique nationale et tout le monde s’accorde aujourd’hui pour affirmer qu’une faible participation des citoyens aux élections porte atteinte à la démocratie. Aujourd’hui, la révision des listes électorales a permis leur mise à jour et nous sommes optimistes quant à une participation plus importante des citoyens. En plus la participation aux élections est ouverte à l’encontre des jeunes qui peuvent désormais y participer depuis l’âge de 18 ans.

Les partis de la Koutla n’arrivent pas toujours à coordonner leurs actions en perspective des élections. Que pensez-vous de cela ?
Aujourd’hui, tous les leaders des partis composant la Koutla démocratique, à savoir le PI, l’USFP et le PPS se sont mis d’accord sur la coopération et la coordination afin de consacrer et mettre en œuvre les acquis dans tous les domaines politique, social, culturel et économique. Certes plusieurs problèmes se posent à l’heure actuelle car il ne peut y avoir unanimité à cent pour cent sur toutes les questions, mais tous les leaders sont mobilisés et ont cette volonté politique d’aller de l’avant. J’espère qu’il y ait une coordination entre les partis de la Koutla au niveau de la base et qu’il y ait compatibilité entre le discours qui se tient au niveau des leaders avec celui des bases. Il faut aussi qu’il y ait une sorte de sagesse dans la résolution des difficultés qui se posent de temps en temps.

L’Etat a mis en place d’un dispositif juridique visant à assurer la transparence des élections. Mais est-ce que cela sera suffisant ?
Je pense réellement que l’ensemble des dispositions de l’arsenal juridique mis en place afin de lutter contre les pratiques déviantes lors de l’opération électorale sont des dispositions qui permettent d’atteindre les objectifs fixés, à savoir la prévention des élections contre la fraude. Mais le problème ne se pose pas au niveau de la loi mais au niveau de l’application et la mise en œuvre de cette loi. Certains organes de l’Etat ainsi que certains partis politiques ne remplissent pas leurs devoirs à la perfection ce qui ouvre la voie à des déviations. Mais, il faut dire, par ailleurs, qu’une avancée très importante a été réalisée dans ce sens. Auparavant, il y avait une intervention systématique de la part de l’administration dans les élections, alors qu’aujourd’hui ce n’est plus le cas. Les cas de fraude sont devenus limités. Ce qu’on attend des partis politiques c’est qu’ils aient le courage de mettre à la porte tout candidat soupçonné
de mettre en œuvre des pratiques déloyales. Il est question de réhabilitation du champ politique et de rendre confiance aux citoyens.

Le phénomène de la transhumance politique a suscité un débat ces derniers temps. Que dites-vous de cette question ?
Il s’agit là d’une problématique d’ordre juridique. Le phénomène de la transhumance est cité par les articles 5 et 55 de la loi sur les partis politiques. Cette loi ne parle que des seuls élections législatives et ne mentionne pas les candidats aux élections locales. Le code électoral devait mentionner cette problématique dans ses dispositions. J’espère que ces textes soient revus afin d’adapter les dispositions de la loi sur les partis avec le code électoral.

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