ALM : Est-ce qu’un parlementaire PPS sera le candidat de la majorité pour la présidence de la deuxième Chambre ?
Mohamed Nabil Benabdellah : La majorité étudie sérieusement la présentation d’un candidat à la présidence de la deuxième Chambre. Nous n’avons pas encore tranché l’identité du candidat de la majorité pour la présidence mais parmi les profils qui émergent du lot, il y a effectivement celui de Abdelatif Ouammou. Je tiens à préciser que sa candidature n’est pas sur initiative du PPS mais sur une proposition du Rassemblement national des indépendants ainsi que du Parti de la justice et du développement. Seul le Mouvement populaire est susceptible de proposer un autre nom. Le MP avait d’ailleurs demandé au cours de la dernière réunion de la majorité une période de réflexion afin de nous annoncer une décision finale au cours de notre prochaine réunion (NDLR : les quatre partis de la majorité devaient se réunir hier, dimanche à 19h).
Vous avez reçu une délégation de l’Istiqlal samedi dernier. Quel a été le contenu de cette réunion ?
J’ai rencontré effectivement des responsables du parti de l’Istiqlal venus demander le soutien des partis de la majorité pour la candidature de Abdessamad Qayouh à la présidence. Je ne vous cache pas que le PPS ainsi que le PJD pensaient sérieusement à apporter leur soutien au candidat de l’Istiqlal. Mais nous devions également prendre en considération le mal, si je peux dire, commis à l’égard de la majorité par le secrétaire général de l’Istiqlal, Hamid Chabat. Mais j’ai cru comprendre à travers les échanges avec les responsables du parti lors de notre rencontre qu’ils avaient carte blanche pour négocier avec la majorité et que Chabat serait mis à l’écart. J’ai demandé alors à ce que cette position soit officialisée pour que la majorité puisse prendre des décisions en fonction de cette nouvelle donne.
Qu’est-ce que vous en pensez au sein de la majorité ?
Si nous avons songé à apporter un soutien au candidat de l’Istiqlal, force est de reconnaître qu’il y a aujourd’hui un doute sur la capacité de la candidature de l’Istiqlal à recueillir un large soutien. Je pense que la publication de la liste des noms de parlementaires poursuivis ressemble à un carton rouge pour Chabat. De même, de nombreuses personnes qui peuplent aujourd’hui la deuxième Chambre vont prendre en considération la publication de cette liste surtout lorsqu’on sait la manière avec laquelle une bonne partie des conseillers a été élue à la deuxième Chambre.