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Mounib snobe Benkirane et divise encore la FGD

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Les trois partis de la Fédération de la gauche démocratique ont eu des avis partagés avant de décliner finalement l’invitation du chef de gouvernement

La Fédération de la gauche démocratique (FGD) a décliné l’invitation du chef de gouvernement. Abdelilah Benkirane a pris l’initiative d’inviter la FGD qui regroupe trois partis politiques, à savoir le Parti socialiste unifié (PSU), le Congrès national ittihadi (CNI) et la Parti de l’avant garde démocratique et socialiste (PADS) à une réunion consultative en vue de former une majorité. Mais la coordinatrice de la Fédération et secrétaire générale du PSU n’a pas jugé utile de prendre part à une telle réunion. «De toutes les manières, notre position concernant les alliances est connue bien avant les dernières élections et elle ne changera pas», affirme Abdessalam Laâziz, secrétaire général du CNI. Ce dernier reconnaît que les partis de la Fédération avaient au cours de leur réunion des avis différents concernant la posture à adopter concernant l’invitation du chef de gouvernement. «Après un débat marqué par des divergences, nous avons finalement décidé de rejeter l’invitation en raison de nos choix concernant la question des alliances mais également pour ne pas troubler encore plus l’opinion publique et nos bases», ajoute-t-il. M. Laâziz se fait encore plus explicite. «L’opinion publique est suffisamment perdue face à une scène politique où des chefs de partis adoptent un discours particulier au cours de la campagne électorale et même bien au-delà avant d’adopter un ton radicalement différent après les élections. Nous n’avons pas voulu en rajouter», précise le secrétaire général du CNI.

A la croisée des chemins

Si la FGD est représentée uniquement par deux députés sur les 395 parlementaires que compte la Chambre des représentants, elle multiplie les coups de com qui font le buzz. Après l’appel de ses députés à la suppression des pensions de retraite pour les parlementaires et les ministres, le rejet de l’invitation de Benkirane met la Fédération le feu des projecteurs. Mais contrairement aux apparences qui sont souvent trompeuses, la FGD vit un malaise en interne au point de laisser penser que cette alliance se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins. Quelques jours auparavant, le secrétaire général du CNI a décidé de geler sa participation dans l’organe exécutif de la Fédération. Un gel strictement personnel qui ne concerne pas le CNI.

Ce parti reste encore membre actif au sein de l’alliance créée en 2007 par les trois formations politiques de gauche. En effet, sur les cinq représentants du Congrès national ittihadi au sein de l’instance exécutive de la Fédération de la gauche, seul Laâziz a gelé sa participation. En dépit de sa décision, ce dernier affirme qu’il croit toujours dans la FGD comme projet politique sérieux et crédible auprès de l’opinion publique d’une manière générale et les partisans de la gauche marocaine en particulier. Il faut dire que les responsables de la Fédération se définissent aujourd’hui comme les représentants d’une troisième voie politique alternative à celles symbolisées par les principales forces parlementaires aujourd’hui, à savoir le Parti de la justice et du développement (PJD) et le Parti authenticité et modernité (PAM).

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