ALM : Comment évaluez-vous vos chances de candidat « Al Ahd » à Nador ?
Najib El Ouazzani : Nous n’en sommes qu’au tout début de la campagne, cela démarre très lentement. Il m’est honnêtement très difficile d’évaluer mes chances. Mais ce qui me semble positif, c’est l’accueil chaleureux et fraternel de la part de mes concitoyens à Nador, que ce soit en ville ou en milieu rural. Je suis natif de cette région, j’y ai été député trois fois. J’ai accumulé beaucoup d’expérience et les gens ont pu, au fil de mes 15 ans de députation, se faire une idée de moi et de ce que je peux leur apporter.
Qu’avez-vous pu justement leur apporter ?
C’est démagogique de la part de toute personne de dire aux gens que le député peut réaliser quelque chose. Le député a le rôle de porter les doléances de sa région et c’est au gouvernement de réaliser ces doléances. Le rôle du député est de voter les projets de loi, d’être proche et à l’écoute des revendications et de défendre les intérêts de sa région.
Avez-vous une idée de ce que vous allez défendre ?
Pour ma région, qui est celle du Rif, je vais défendre l’amazighité, le développement des infrastructures locales (routes, électrification rurale, eau potable, etc). Je dois également lutter contre toutes les formes de corruption et défendre la dignité des citoyens.
Quel état présente votre parti « Al Ahd » face aux autres partis concurrents ?
Notre parti se présente à ces élections dans le cadre d’une union avec le Parti national démocratique (PND).
C’est un atout supplémentaire pour notre parti, d’autant plus que nous avons présenté 74 listes communes et 16 candidats propres à chaque parti. Ainsi avons-nous couvert 91 circonscriptions locales sur les 94 qui existent comme nous avons une liste nationale commune avec comme symbole la voiture et la clef.
Votre union avec le PND est-elle le fruit de la conjoncture ? Ou se base-t-elle sur des affinités politiques ?
Nous ne sommes pas identiques au PND mais nous nous complétons. Nous nous situons dans le centre-gauche, alors que le PND se situe dans le centre-droite. Et notre union se situe au centre. Nous partageons une préoccupation fondamentale, à savoir le développement du monde rural et la résorption du chômage des jeunes, ajouter à cela le développement des infrastructures et la lutte contre toutes les formes d’extrémisme, que ce soit à droite ou à gauche.
Comment présentez-vous le profil de vos candidats ?
Nous présentons plus que 40 candidats, que ce soit dans le cadre de l’union comme moi-même à Nador et M. Kadiri à à Berrechid, ou bien dans le cadre des candidatures unilatérales. Le profil de nos candidats est très satisfaisant car leur niveau culturel est beaucoup plus élevé qu’en 2002.
Ce sont des militants de notre parti et non pas des « migrants » empruntés à d’autres partis, comme cela a été le cas pour certains partis malheureusement.
