Politique

Organisation du Forum de Crans Montana à Dakhla: Le dialogue à tout prix

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«Lorsque je vois les efforts déployés par le Maroc dans cette région, je me dis qu’il est temps qu’un événement d’envergure internationale se tienne à Dakhla», a indiqué Jean-Paul Carteron, président fondateur de l’organisation internationale Crans Montana, lors d’une conférence de presse tenue en fin de semaine dernière à Rabat.

Le choix de la ville de Dakhla place les organisateurs de ce forum au centre d’une polémique liée au conflit du Sahara. Interrogé au sujet des attaques dont a fait l’objet l’organisation de la part de l’Algérie, Carteron a affirmé ne pas vouloir s’immiscer dans des conflits politiques. «Ces attaques ne m’inquiètent pas», a-t-il noté, «Il est dommage de voir des problèmes qui subsistent depuis plus de 40 ans et qu’on hypothèque de temps en temps pour servir ses intérêts», a-t-il ajouté.

Crans Montana a été décrit par son président comme une plate-forme de dialogue rassemblant, depuis une trentaine d’années, des décideurs du monde entier autour d’une même table.
L’organisation de l’édition 2015 sur une terre africaine fait écho, selon Jean-Paul Carteron, à une désespérance par rapport à l’engagement des décideurs du Nord.

«Nous organisons ce forum depuis 30 ans, nous ne voulons pas réécouter les mêmes ritournelles», a-t-il déclaré, ajoutant que «le Nord-Sud a profondément déçu, l’espoir est aujourd’hui dans le Sud-Sud». Dans cette optique, le Maroc est considéré par les organisateurs comme un point de jonction entre ces deux approches.

Le programme de cette édition portera sur des thèmes clés, centraux pour le continent, tels que la gestion des ressources naturelles, les télécommunications, les technologies de l’information et de la communication (TIC), l’industrie agroalimentaire et celle de la pêche, le tourisme ou encore l’énergie renouvelable. Ce dernier aspect revêt une importance capitale. «L’énergie propre est l’un des enjeux de ce forum», a affirmé Jean-Paul Carteron, notant que les travaux du forum devront se focaliser sur le potentiel éolien du continent africain.

Thème de prédilection de ce mois de mars, la situation de la femme sera, elle aussi, débattue à Dakhla lors de la «réunion des femmes africaines». «Le monde est en faillite, et jusqu’à ce jour ce sont les hommes qui le dirigent», a indiqué Jean- Paul Carteron non sans une pointe d’humour, «Il est temps de donner plus de pouvoir aux femmes».

Cette session parallèle traitera du renforcement du rôle de la femme africaine dans les affaires publiques et privées, mais également de l’importance de l’éducation dans la mise en œuvre de l’égalité des sexes. Très attendue, la liste des participants au forum devrait être dévoilée ce soir.
 

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