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PJD : Le conseil national de tous les risques ?

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Le parlement du parti tient ce samedi une session extraordinaire pour préparer son congrès national

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Alors que des voix parmi les militants commencent à se lever demandant un troisième mandat pour Benkiran, ce dernier  ne donne pas pour le moment l’impression d’un ex-chef de gouvernement intéressé par une retraite politique définitive.

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Les Pjdistes seront en conclave ce samedi. En effet, le conseil national du Parti de la justice et du développement (PJD) a été convoqué pour une session extraordinaire ce 15 juillet. Le «parlement» du parti doit ainsi sceller les derniers préparatifs du prochain congrès national. Dans ce sens, le conseil national de ce samedi tient son importance pour deux principales raisons.

La première, c’est qu’elle marque une étape décisive avant le congrès national. Ce huitième congrès de l’histoire de cette formation de majorité parlementaire devait avoir lieu déjà en 2016 mais il a été reporté une première fois  pour une année entière. Ce premier report n’était pas fortuit puisque les militants du parti avaient décidé de prolonger le séjour de la direction actuelle en raison de la tenue des élections législatives la même année mais surtout pour le maintien du secrétaire général actuel en poste. Ce dernier a déjà épuisé les deux mandats successifs tolérés comme maximum par le règlement intérieur du parti de la lampe.

La deuxième raison concerne la conjoncture qui accompagne ce conseil national. Il s’agit, en effet, de la première session du parlement du parti tenue depuis la formation du gouvernement en place. D’ailleurs, le conseil national est présidé par Saâd Eddine El Othmani qui n’est autre que l’actuel chef de l’Exécutif. Si le secrétaire général adjoint du PJD, Slimane El Omrani, a affirmé que le conseil national devra traiter uniquement les préparatifs du 8e congrès, les interventions des membres du conseil pourraient bien revenir sur l’épisode marquant la formation du gouvernement El Othmani.

Le parti de la lampe connaît depuis quelques semaines des divergences entre plusieurs de ces figures. D’ailleurs, le secrétariat général du parti dont les travaux avaient été gelés d’une manière ou d’une autre, n’a publié pour le moment aucun communiqué en soutien des ministres pjdistes. C’est pour toutes ces raisons que la session du conseil national de ce samedi est considérée par les observateurs comme une session à haut risque pour un parti réputé pourtant par la discipline de ces militants. C’est d’autant plus vrai que les travaux du conseil national donneront probablement des indices sur l’avenir de l’actuel secrétaire général du parti, Abdel-Ilah Benkiran. Ce dernier maintient toujours le suspense sur ces véritables desseins pour le futur au sein du PJD.

Lors d’une réunion des élus locaux du parti, le numéro un du parti a glissé cette phrase assassine : «J’ai préféré garder le silence durant un long moment puisque je suis un secrétaire général en fin de mandat à moins d’un développement de dernière minute ne survienne». Alors que des voix parmi les militants commencent à se lever demandant un troisième mandat pour Benkiran, ce dernier  ne donne pas pour le moment l’impression d’un ex-chef de gouvernement intéressé par une retraite politique définitive. Plus encore, le secrétaire général du parti prend des décisions importantes à la veille du congrès comme celle relative à l’élargissement des membres du secrétariat général. Dominé par les ministres, cette instance a connu l’intégration de quatre nouveaux noms sur proposition de Benkiran. Des noms connus pour la proximité avec ce dernier comme Jamaâ Mouâtassim qui fut directeur de son cabinet à la Primature durant 5 années ou encore Abdelaziz Omari, le maire de Casablanca, considéré comme l’un des hommes de confiance du numéro un du parti.

Les autres nouveaux membres sont Said Khairoun, président de l’association des élus locaux du parti ainsi que Mohamed Hamdaoui, député et ancien secrétaire général du Mouvement unicité et réforme (MUR), bras idéologique du PJD.

En attendant les travaux de la session du conseil national, des contacts et réunions ont lieu dans les coulisses. Ainsi, El Othmani et El Mostapha Ramid, ministre d’Etat et l’une des figures du parti, ont eu une réunion avec Benkiran dans son domicile mardi dernier mais la teneur des discussions entre les trois responsables n’a pas été divulguée.

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