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Que se passe-t-il au PAM ?

© D.R

Les figures du parti multiplient les appels à destination des bases à la veille d’un conseil national décisif

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Hassan Benadi demande d’aller vers une sorte de direction collégiale pour gérer les affaires du PAM aux côtés de la présidence du conseil national en attendant l’élection d’un nouveau secrétaire général.

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Conseil national décisif samedi prochain pour les Pamistes. Et pour cause. La prochaine session devra connaître le départ de l’actuel secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM), Ilyas El Omari, de son poste.

Pour rappel, ce dernier avait annoncé sa démission en août 2017 mais depuis, cette décision a été suspendue. Cette fois sera-t-elle la bonne ? Si c’est oui, qui sera son successeur ? Ce sont là autant de questions qui taraudent plus d’un au sein de la deuxième force parlementaire du pays. Une situation qui a poussé plusieurs figures du PAM à lancer des appels à destination des bases à la veille d’un conseil national décisif. C’est le cas notamment de Hassan Benadi, premier secrétaire général de l’histoire du PAM. Dans une longue lettre publiée il y a quelques heures, l’ancien syndicaliste trace une sorte de feuille de route pour le PAM post Ilyas El Omari.

En gros, Benadi demande d’aller vers une sorte de direction collégiale pour gérer les affaires du PAM aux côtés de la présidence du conseil national en attendant l’élection d’un nouveau secrétaire général. «Après notification officielle de la fin de la mission du secrétaire général démissionnaire, il faut confier la gestion du parti à la présidence du conseil national. Il est également possible de créer à côté de la présidence un comité consultatif des fondateurs, pour gérer une période limitée de transition sauf en cas de force majeure», dit-il appelant à fixer une date précise pour un congrès national extraordinaire.

Il est également question pour ce dernier de revoir toutes les instances régionales du parti avant d’aller vers l’élection d’un nouveau secrétaire général. En effet, les opposants à El Omari savent que ce dernier demeure puissant au sein des instances du parti et craignent ainsi qu’il en profite pour orienter le choix de son successeur. C’est sans nul doute cette crainte qui a poussé une autre figure du parti à lancer un véritable coup de gueule il y a quelques jours.

Ali Belhaj qui est l’un des membres fondateurs du PAM, a diffusé un post sur les réseaux sociaux où il critique la situation actuelle. «Le PAM est passé par une période très difficile. Il s’est éloigné de son projet initial, et surtout a abandonné les valeurs qui faisaient sa spécificité. Au moment où l’espoir semble renaître, où une page pourrait être tournée, des rumeurs persistantes laissent présager le pire : dans l’heure qui suit la démission de l’actuel secrétaire général, une élection d’un nouveau secrétaire général dans la précipitation,… une nouvelle manœuvre pour faire main basse à nouveau sur le parti… la ficelle est grosse…», a-t-il écrit. Et de conclure: «Prenons le temps de revenir aux régions, prenons le temps de consulter tous ceux qui de près ou de loin ont soutenu la création de ce parti, prenons le temps de revenir à notre projet. Plutôt qu’élire un SG par défaut, prisonnier d’un clan, marionnette du SG sortant, laissons une commission provisoire composée de sages du parti préparer un renouveau des différentes instances».

Qui pour succéder à El Omari ?

L’identité du prochain secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM) cristallise les passions. Pour le moment, la majorité des cadres du parti évite d’officialiser leur candidature. C’est le cas notamment pour Fatima Zahra Mansouri, présidente du conseil national. L’ancienne maire de Marrakech garde ses chances de se faire élire. En tout cas, elle est appelée à jouer un rôle important dans la phase transitoire en attendant l’élection d’un nouveau SG.

L’autre nom qui pourrait manifester son intérêt pour le fauteuil du leader est bien évidemment Abdelatif Ouahbi. L’ancien président du groupe parlementaire du parti à la Chambre des représentants reste l’un des favoris pour la prochaine élection. Ces derniers mois, il entretenait une relation assez tendue avec Ilyas El Omari. Reste à savoir si ce dernier aura son mot à dire pour déterminer l’identité de son successeur. Quoi qu’il en soit, le conseil national de samedi prochain va probablement mettre un terme au suspense.

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Le PAM dans les institutions

Le PAM est arrivé en deuxième position lors des dernières élections législatives d’octobre 2016. Il avait réussi à obtenir 105 sièges, ce qui fait de lui la deuxième force parlementaire du pays.

Lors des élections communales et régionales, le parti avait réussi à décrocher la présidence de cinq régions sur douze que compte le pays. Le secrétaire général démissionnaire, Ilyas El Omari, est lui-même président de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima.

e même, le parti a remporté la course à la présidence de la Chambre des conseillers. Au terme d’une course serrée avec le candidat du parti de l’Istiqlal, Hakim Benchamass a pu succéder à un autre Pamiste qui n’est autre que l’ancien secrétaire général du même parti, Mohamed Cheikh Biadillah.

A noter que la Chambre des conseillers va organiser les élections de mi-mandat en octobre prochain.

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