La démarche annoncée, mardi à Rabat, par Omar Azziman, qui s’exprimait en clôture d’une série de rencontres consacrées par le forum de la MAP au secteur de l’éducation, est considérable. «Le Conseil estime que cette loi-cadre est un pas ultime afin que celle-ci soit un cadre de référence engageant l’ensemble des composantes de la société», insiste le président en prenant cette démarche pour une garantie parmi tant d’autres.
Evaluation de la réforme
«Toute vision, quel que soit son caractère perfectionniste, demeure vaine si elle n’est pas efficacement appliquée», enchaîne M. Azziman en rappelant qu’un programme de communication dense sera consacré dans les mois à venir aux acteurs éducatifs locaux et départements ministériels concernés par l’éducation. «La réforme sera accompagnée d’évaluations périodiques entreprises au niveau local», ajoute-t-il.
Des problématiques persistent
Certains écueils en matière d’éducation exigent des examens approfondis afin de contribuer à la bonne application de la réforme. «Les problématiques concernent le financement, le rôle du secteur privé et la promotion de la formation professionnelle. Le Conseil se penche actuellement sur l’approfondissement de ces questions», précise le président du Conseil.
Implication des RH
Pour Samir Belefkih, membre du CSEFRS, qui était également de la partie, les ressources humaines constituent un élément essentiel de la réforme. Il a, par l’occasion, établi une comparaison avec la charte de l’éducation et de la formation qui ne disposait pas de force juridique incitant l’ensemble de la société à s’engager de manière responsable dans la réforme. D’où l’intérêt de la loi-cadre. «Les RH sont censées se sentir impliquées en réforme de l’éducation, autrement celles-ci n’adopteraient pas ce projet et entraveraient sa mise en œuvre», martèle-t-il en rappelant que l’année 2024 sera marquée par la retraite de 120.000 ressources humaines du secteur de l’éducation. Cependant, la bonne gouvernance n’est pas à elle seule, aux yeux de l’interlocuteur, le déterminant essentiel unique pour la réussite de la vision stratégique 2015-2016 qu’il qualifie d’anticipative.