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Répartition des portefeuilles : Les partis retiennent leur souffle

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Une commission composée des représentants des six partis y travaille depuis dimanche

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La situation reste délicate au sein du PJD, parti réputé discipliné. Le SG du parti et chef de gouvernement sortant a choisi de se retirer des travaux de la commission de proposition.

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Après l’annonce de la formation de la majorité gouvernementale, les regards se tournent aujourd’hui vers les six partis concernés pour connaître les prochains ministres. La tâche est loin d’être facile vu que la demande dépasse le plus souvent l’offre. Le Parti de la justice et du développement (PJD) sera particulièrement suivi. Si l’instance de proposition des candidats du parti au prochain gouvernement a déjà bouclé ses travaux, c’est le secrétariat général du parti de la lampe qui aura le dernier mot. La situation reste délicate au sein d’un parti réputé discipliné. Le secrétaire général du parti et chef de gouvernement sortant a choisi de se retirer des travaux de la commission de proposition. Cela dit, Benkirane aura son mot à dire lors du choix définitif des ministrables du parti. Pour rappel, le PJD avait changé la procédure de sélection de ce candidat en comparaison à 2011 donnant plus de pouvoir au secrétariat général dans l’établissement de la liste finale des candidats.

L’instance de proposition a déjà établi une liste de  30 noms. Mais la principale difficulté vient du fait que la première liste de l’Instance a permis aux ministres pjdistes du gouvernement sortant d’occuper les premières places. Le hic, c’est que d’autres figures du parti qui attendent leur tour n’ont pas obtenu un très bon score et se voient occuper les dernières places dans la liste. L’arbitrage du secrétariat général est donc très attendu tout comme la réaction de Benkirane. Est-ce qu’il va se retirer une deuxième fois ? Va-t-il faire pencher la balance en faveur de certains candidats au détriment d’autres? Ce sont là autant de questions qui taraudent les esprits au sein du parti. Au total, le PJD devrait occuper une dizaine de ministères dans le gouvernement de Saâd Eddine El Othmani.

Alors que l’architecture gouvernementale n’a pas encore été rendue officielle, la répartition des ministères devrait obéir à une logique numérique selon les résultats de chaque parti lors des dernières élections législatives. Dans un ordre décroissant, le PJD devrait occuper le plus grand nombre de ministères suivi par le Rassemblement national des indépendants et de l’Union constitutionnelle (UC) qui font un seul bloc parlementaire à la Chambre des représentants puis le Mouvement Populaire (MP) et l’Union socialiste des forces populaires (USFP).

Enfin, le Parti du progrès et du socialisme (PPS) devrait avoir le moins de portefeuilles vu qu’il n’a obtenu au cours des dernières législatives que 13 sièges. Reste à connaître la place de technocrates au sein de la prochaine équipe gouvernementale. Les ministres technocrates n’ont pas d’appartenance politique certes, mais leur apport à l’action gouvernementale peut se révéler particulièrement bénéfique. Quoi qu’il en soit, plusieurs sources partisanes affirment que le prochain Exécutif devra compter moins de ministères en comparaison avec le gouvernement sortant qui comprenait une quarantaine de départements. Le prochain gouvernement ne devrait pas dépasser, selon toute vraisemblance, une trentaine de ministères.

Liste des ministrables du PJD

A l’issue des travaux de l’instance de proposition des ministrables au sein du PJD, la majorité des ministres du parti dans le gouvernement sortant a obtenu un bon classement.

Il s’agit notamment de Aziz Rabbah qui a occupé le poste de ministre de l’équipement, du transport et de la logistique, Mustapha Ramid, ministre de la justice et des libertés dans le gouvernement sortant, Abdelkader Amara, ancien ministre de l’énergie et des mines, Mustapha El Khalfi, ex porte-parole du gouvernement, Lahcen Daoudi, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Driss Azami Idriss, ministre délégué en charge du Budget, et Jamila Moussali, ministre déléguée en charge de l’enseignement supérieur.

Parmi les figures du parti qui pourraient devenir ministres pour la première fois, il y a notamment les parlementaires Abdelali Hamedienne, Amina Mae El Aynine, Nabil Chikhi et Mohamed Yatim. Tous ces responsables précités ont également la qualité de membres au sein du secrétariat général du PJD.

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Quel sort pour Benkirane ?

Le secrétaire général du PJD et chef de gouvernement sortant entretient toujours le suspense concernant son avenir. Si Benkirane a laissé entendre que son départ de son parti et de la vie politique est inévitable, il a veillé à affirmer à plusieurs reprises devant les médias qu’il compte continuer à travailler.

A 62 ans, Benkirane a déjà passé deux mandats consécutifs à la tête de son parti et doit théoriquement quitter son poste dès le prochain congrès du parti. Seul bémol, aucune date n’a été annoncée par les responsables du parti. Mais des voix commencent à se lever pour accélérer l’élection d’un nouveau secrétaire général.

Car si Benkirane n’est plus chef de gouvernement désigné, il garde toujours des prérogatives importantes en sa qualité de secrétaire général du parti, notamment concernant le choix des ministrables au sein du PJD.

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