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Sahara marocain : C’est parti pour Genève II

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La délégation marocaine conduite par Bourita est arrivée en Suisse

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Le Maroc a fait le choix de garder la même composition de la délégation qui avait pris part à la première table ronde.

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Et de deux pour la table ronde de Genève. En effet, une délégation marocaine s’est rendue mercredi à Genève pour participer à la deuxième «table ronde», organisée par l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara marocain. Selon le ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale (MAECI), la délégation marocaine sera en Suisse les 21 et 22 mars 2019, à l’invitation de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara marocain, Horst Köhler, pour participer à une 2ème «table ronde», aux côtés de l’Algérie, du polisario et de la Mauritanie. «Cette 2ème «table ronde» se tiendra conformément aux dispositions de la dernière résolution (2440) du Conseil de sécurité adoptée le 31 octobre 2018, et qui stipule que la finalité du processus politique est de «parvenir à une solution réaliste, pragmatique et durable basée sur le compromis».

Cette résolution encourage tous les participants à la «table ronde», le Maroc, l’Algérie, le polisario et la Mauritanie, «à travailler de manière constructive avec l’envoyé personnel, dans un esprit de compromis, tout au long de la durée du processus, de sorte qu’il aboutisse», a précisé la même source. Il faut préciser que le Maroc a fait le choix de garder la même composition de la délégation qui avait pris part à la première table ronde. Dans ce sens, la délégation marocaine, conduite par Nasser Bourita, ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, comprend Omar Hilale, représentant permanent du Royaume du Maroc auprès des Nations Unies à New York, Sidi Hamdi Ould Errachid, président de la région Laäyoune-Sakia El Hamra,  Yenja El Khattat, président de la région Dakhla-Oued Eddahab, et Fatima El Adli, acteur associatif et membre du conseil municipal de la ville de Smara. Pour sa part, la délégation algérienne devrait connaître quelques changements de taille. Et pour cause.

Le voisin algérien qui connaît une grave crise politique depuis le retrait de la candidature de son président pour un 5e mandat consécutif et le report sine die des présidentielles, avait nommé il y a quelques jours un nouveau gouvernement suite au limogeage du cabinet Ouyahya. Ce dernier a été remplacé par un tandem, à savoir l’ancien ministre de l’intérieur Noureddine Bédoui, et Ramtane Lamamra, qui assume désormais les fonctions de ministre des affaires étrangères et vice-Premier ministre algérien.

Lamamra devra ainsi conduire la délégation algérienne à Genève pour prendre part à Genève II dans le château Le Rosey, en banlieue génevoise. A noter que ce dernier était ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale entre 2013 et 2017. Il est considéré comme l’un des proches du clan Bouteflika au pouvoir. Suite à son départ du ministère des affaires étrangères, il avait été nommé conseiller spécial auprès d’Abdelaziz Bouteflika pour les affaires diplomatiques.

Revers diplomatiques

Les derniers mois ont été marqués par des défaites cuisantes pour les thèses des séparatistes en Europe et aux Etats-Unis. Ainsi, le président des Etats-Unis, Donald Trump, avait promulgué en février dernier la loi de Finances au titre de l’année 2019, avec une disposition qui conforte la position légitime du Maroc sur son Sahara.

Concrètement, le budget américain contient des dispositions explicites dans son article III prévoyant que les fonds alloués au Maroc puissent couvrir également le financement de la coopération dans les provinces du Sud. Dans un communiqué publié par la diplomatie marocaine quelque temps après la promulgation du budget américain, les responsables expliquent que «le Royaume du Maroc se félicite que la loi budgétaire des Etats-Unis au titre de l’année 2019, adoptée la veille par les deux Chambres du Congrès américain et promulguée par le président Donald Trump, stipule explicitement que les fonds alloués [au Maroc] sous le titre III sont également utilisables à l’assistance au Sahara».

A noter également que le Parlement européen avait également adopté l’accord de pêche avec le Royaume incluant son Sahara.

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Position marocaine claire

Nasser Bourita, ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, avait déclaré à l’issue de Genève I que «le Maroc a participé sur la base d’une position claire: D’abord un engagement sincère pour contribuer aux efforts de l’envoyé personnel pour parvenir à cette solution politique réaliste, pragmatique fondée sur le compromis.

Deuxièmement par rapport à une volonté que l’actuel processus puisse se départir de la rhétorique des plans antérieurs qui ne sont pas applicables, des options irréalistes et même des modus operandi qui ne sont pas acceptables».

Le chef de la diplomatie marocaine avait également expliqué que le Maroc continuera à travailler avec l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Horst Köhler, pour la préparation des prochaines échéances «avec la même sérénité, le même esprit positif et le même référentiel clair».

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