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Sahara marocain : Vers une solution politique

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Toutes les parties se sont félicitées de la dernière résolution du Conseil de sécurité

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La résolution confirme le statut de l’Algérie en tant qu’acteur et partie prenante, qui doit s’impliquer de manière forte dans la recherche de la solution politique.

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Très attendue, la résolution du Conseil de sécurité vient d’être adoptée concernant le Sahara marocain. La résolution qui a été approuvée par douze voix et trois abstentions (Chine, Russie et Ethiopie), a appelé à des «négociations sans préconditions» tout en prolongeant de six mois le mandat de sa mission d’observation du cessez-le-feu, la Minurso. En effet, le mandat de cette dernière arrivait à expiration le 30 avril mais les membres du Conseil de sécurité ont décidé de le renouveler jusqu’au 31 octobre prochain. Le Conseil de sécurité a également réitéré sa vive préoccupation concernant les agissements des séparatistes du Polisario dans la zone tampon. Dans ce sens, la résolution a «exprimé sa préoccupation face à une présence du Polisario dans la zone tampon de Guerguerate en appelant à son retrait immédiat».

Elle a, en outre, chargé le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, d’œuvrer pour faire retomber ces tensions. S’agissant du processus de paix, la résolution a souligné «l’importance d’un engagement renouvelé des parties à faire avancer le processus politique pour préparer un cinquième round de négociations». Le rôle de l’Algérie dans cette affaire a été également pointé du doigt, même implicitement. «Discuter avec un pion, ça ne sert à rien et on ne veut plus se prêter à cette comédie», a récemment fait valoir l’ambassadeur du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, en évoquant le Polisario. «L’Algérie doit jouer son rôle et venir à la table de négociations», avait-il ajouté. De son côté, le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, a déclaré que «la résolution du Conseil de sécurité sur le Sahara marocain est venue apporter des précisions, rétablir les vérités et souligner la démarche privilégiée par la Communauté internationale pour résoudre ce différend régional». Les éclaircissements du Conseil ont porté particulièrement sur trois points essentiels, a ajouté M, Bourita dans une déclaration. En ce qui concerne le deuxième point ayant trait aux éclaircissements du Conseil de sécurité, M. Bourita a fait observer que l’organe exécutif de l’ONU définit la finalité du processus politique, identifie les acteurs et confirme le leadership onusien.

Dans sa résolution, le Conseil de sécurité précise que la finalité du processus politique, mené sous l’égide exclusive des Nations Unies, est de «parvenir à une solution politique réaliste, réalisable et durable basée sur le compromis», a expliqué le ministre, faisant remarquer que ces termes s’identifient à la solution politique préconisée par le Maroc, dans le cadre de l’Initiative marocaine d’autonomie. Par cette même position, a-t-il ajouté, le Conseil écarte toutes les solutions, schémas ou plans irréalistes, irréalisables et non durables défendus par les autres parties, réaffirme la prééminence de l’Initiative marocaine d’autonomie et préconise également que «le réalisme et l’esprit de compromis sont essentiels pour progresser vers la solution politique».

Ainsi, l’organe exécutif de l’ONU demande expressément aux pays voisins, et donc à l’Algérie, «d’apporter une contribution importante au processus et de s’engager plus fortement pour progresser vers la solution politique», a insisté M. Bourita, précisant que le Conseil fait sienne la recommandation du secrétaire général dans son dernier rapport (S/2018/277) d’inviter l’Algérie à s’engager fortement dans le processus politique, à la hauteur de ses responsabilités imprescriptibles dans le différend régional sur le Sahara marocain. Et M. Bourita de souligner que la résolution confirme, ainsi, le statut de l’Algérie en tant qu’acteur et partie prenante, qui doit s’impliquer de manière forte dans la recherche de la solution politique, rappelant que c’est «l’Algérie qui arme et abrite le Polisario, c’est l’Algérie qui le finance, qui l’encadre et qui mobilise tout son appareil diplomatique pour contrer l’intégrité territoriale du Royaume».

Interpellation de l’Algérie

Après l’adoption de la résolution du Conseil de sécurité concernant le Sahara marocain, le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, a fait savoir que dans les éclaircissements apportés par cette résolution onusienne, l’Algérie est triplement interpellée par le Conseil de sécurité.

Au niveau du processus politique, le Conseil a exhorté les pays voisins et donc l’Algérie à faire «une importante contribution au processus politique et d’accentuer son engagement dans le processus», à la hauteur de ses responsabilités dans la genèse et le maintien du différend régional sur le Sahara marocain, a-t-il expliqué, ajoutant qu’il s’agit d’une reconnaissance par le Conseil de sécurité du rôle politique, médiatique, militaire, et humanitaire de l’Algérie dans la question du Sahara marocain. Le Conseil conforte, de la sorte, la position du Maroc ayant toujours affirmé que le règlement du différend nécessite l’implication forte et sérieuse de l’Algérie dans le processus onusien, a-t-il insisté.

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Le plan d’autonomie de nouveau consacré

Le Conseil de sécurité des Nations Unies a consacré une fois de plus la prééminence de l’Initiative marocaine d’autonomie pour résoudre le conflit artificiel autour du Sahara marocain. En effet, l’instance exécutive de l’ONU a consacré, encore une fois, la prééminence de l’initiative d’autonomie, présentée par le Royaume le 11 avril 2007, en se félicitant des efforts «sérieux et crédibles faits par le Maroc pour aller de l’avant dans le processus visant un règlement (du conflit du Sahara)».

Le Conseil de sécurité insiste, en outre, sur «l’importance de l’engagement renouvelé des parties à aller de l’avant dans le processus politique en préparation à un cinquième round de négociations, dans un esprit de réalisme et de compromis», lesquels réalisme et compromis sont «indispensables» pour progresser dans les négociations. A cet égard, la résolution appelle les parties à faire preuve de volonté politique et à travailler dans une atmosphère propice au dialogue en vue de reprendre les négociations pour parvenir à «une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable».

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