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Sahara : Que vient faire la Suède dans cette affaire ?

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Köhler a réservé sa dernière rencontre, avant un briefing devant le Conseil de sécurité, à la chef de la diplomatie suédoise

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Si la Suède a fait partie des membres non permanents du Conseil de sécurité, ses relations bilatérales avec le Maroc avaient traversé une zone de turbulences fin 2015 en raison de la position suédoise sur l’affaire du Sahara.

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Quelques mois après sa prise de fonction, la méthode de Horst Köhler reste ambiguë. L’envoyé personnel du secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies pour le Sahara devra demain mercredi prendre part au briefing sur le Sahara. L’ancien président allemand a cependant choisi de réserver sa dernière rencontre, avant le briefing, aux responsables suédois. En effet, la ministre suédoise des affaires étrangères, Margot Wallström, a annoncé la tenue d’une réunion avec l’émissaire onusien. «Une importante réunion avec l’envoyé personnel du secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies. L’accent a été mis sur les pistes potentielles pour relancer en avant le processus onusien afin de trouver une solution politique et pacifique mutuellement acceptable par les parties», a annoncé Wallström tout en profitant de l’occasion pour réitérer le soutien de la Suède aux efforts de l’ONU et l’émissaire de son secrétaire général. Ce dernier n’a pas communiqué officiellement sur cette rencontre qui soulève pourtant plusieurs interrogations concernant notamment son timing et surtout ses objectifs. Si la Suède a fait partie des membres non permanents du Conseil de sécurité, ses relations bilatérales avec le Maroc avaient traversé une zone de turbulences fin 2015 en raison de la position suédoise sur l’affaire du Sahara.

Au moment de la crise, Margot Wallström était d’ailleurs aux affaires. A l’époque, des parlementaires de la gauche au Parlement suédois poussaient vers la reconnaissance du Polisario. Mais face à la mobilisation marocaine, la Suède a fini par faire machine arrière. En effet, plusieurs délégations marocaines composées de responsables politiques et partisans avaient fait le déplacement à Stokholm pour expliquer la position marocaine et les contours du dossier du Sahara. Reste à savoir si le briefing devant le Conseil de sécurité permettra d’en savoir un peu plus sur la teneur des échanges entre Horst Köhler et Margot Wallström.

Il faut dire que le passage de l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara devant les membres du Conseil de sécurité est très attendu. C’est la deuxième fois que Köhler s’exprime devant le Conseil depuis sa nomination à ce poste. Il y a quelques jours, le responsables onusien avait rencontré une délégation marocaine à Lisbonne. La délégation était conduite par le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, et comprenait notamment le représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, ainsi que Hamdi Ould Rachid, président de la Région Laâyoune-Sakia El Hamra, et Ynja Khattat, président de la Région Dakhla-Oued Eddahab.

A noter enfin que le Conseil de sécurité doit consacrer en avril prochain une réunion sur le dossier du Sahara. Une réunion qui sera marquée par la présentation d’un nouveau rapport de l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies.

Les fondamentaux de la position marocaine

Le discours royal du 6 novembre 2017 avait clairement fixé les principes et les fondamentaux de la position marocaine.

«Premièrement : aucun règlement de l’affaire du Sahara n’est possible en dehors de la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara, et en dehors de l’Initiative d’autonomie, dont la communauté internationale a reconnu le sérieux et la crédibilité.

–Deuxièmement : les expériences passées devraient permettre de méditer sur une évidence: le problème n’est pas tant de trouver une solution à cette affaire, mais plutôt d’arriver à définir le processus à suivre pour y parvenir. Il appartient, donc, aux parties à l’origine de ce conflit, monté de toutes pièces, d’assumer pleinement leur responsabilité dans la recherche d’un règlement définitif ;
– Troisièmement : le plein respect des principes et fondamentaux retenus par le Conseil de sécurité pour le traitement de ce conflit régional artificiel; l’organe onusien étant, de fait, la seule instance internationale chargée de superviser le processus de règlement; et

– Quatrièmement : le refus catégorique de tout dépassement, de toute tentative de porter atteinte aux droits légitimes du Maroc et à ses intérêts supérieurs, de toute proposition obsolète visant à écarter le plan de règlement des paramètres référentiels retenus, de l’insertion abusive d’autres sujets, lesquels sont traités par des institutions compétentes», avait souligné SM le Roi.

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L’UA veut s’impliquer

Il semble que l’Union africaine (UA) soit déterminée à s’impliquer dans le dossier du Sahara même si l’affaire est aujourd’hui entre les mains de l’ONU.

En effet, le Tchadien Moussa Faki, président de la Commission de l’UA, a annoncé qu’il va «soumettre un rapport sur les modalités de la contribution de l’Union africaine à la recherche d’une solution, dans le cadre des résolutions pertinentes de l’Union africaine et du Conseil de sécurité des Nations Unies».

Le hic, c’est que l’annonce a été faite par le responsable africain à l’issue de sa visite de trois jours en Algérie. Pour rappel, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies avait également rencontré il y a quelques mois Moussa Faki. Il faut dire cependant que le Maroc exige que le dossier du Sahara soit réglé dans le cadre de la médiation menée par l’ONU.

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