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Suite à une guerre intestine : Le PJD au bord de l’implosion à Agadir

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Quelle mouche a piqué les élus du Parti de la justice et du développement au sein du Conseil municipal d’Agadir ? Une véritable guerre intestine devenue publique s’est déclenchée depuis quelques jours entre le président actuel du conseil communal Saleh El Malouki et un groupe de conseillers contestataires issus tous de la même formation politique.

La lettre adressée au secrétaire général du parti Saâd-Eddine El Othmani par ce groupe de mécontents pour demander son intervention afin de mettre fin à un dysfonctionnement dont souffre le conseil a constitué la goutte qui a fait déborder le vase. Ce document contient une série de remarques relatives à la gestion de la chose locale au niveau d’Agadir. Selon cette correspondance, M. El Malouki aurait mis 88 hectares à la disposition d’une institution publique sans consulter les autres membres. A cela s’ajoute l’octroi d’un lot de terrain de 1.400 m2 à un notable local, alors que ledit terrain était destiné initialement à l’association des cadres de la commune.

Les huit conseillers ont boycotté par la suite la session ordinaire du mois de février du conseil tenu jeudi dernier. Mardi dernier, dans une sortie médiatique, le parlementaire et maire d’Agadir M. El Malouki a qualifié Omar Chafadi, vice-président, chargé de l’urbanisme au sein du conseil communal et qui conduit ce mouvement de contestation fratricide, de «psychopathe» accusant ce dernier d’avoir signé des documents en dehors de ses compétences comme le confirment, selon lui les rapports de l’Inspection générale de l’administration territoriale. Cependant, la réaction de M. Chafadi n’a pas tardé.

Dans un communiqué rendu public mercredi et dont ALM détient copie, cet architecte de formation a rejeté en bloc toutes les accusations qui lui ont été adressées par son collègue pjidiste, notamment le fait d’avoir signé des documents en dehors de ses attributions qui consistent seulement, selon lui, en la signature des petits projets, avançant avoir laissé dès le début du mandat de l’actuel conseil la signature des autres projets au président, pour que ce dernier assume ses responsabilités, soulignant dans ce sens que le président actuel a procédé lors du début de son mandat à la distribution des délégations de signatures au sein du conseil pour pouvoir «profiter pleinement des voyages et des indemnités qui en découlent».

Dans ce virulent communiqué, M. Chafadi mentionne plusieurs problèmes qui ont été à l’origine du conflit actuel entre le président du conseil et les vice-présidents contestataires qui ont abouti en fin de compte à une crise de confiance au sein de ce conseil, ainsi que la circulation de fausses informations auprès de l’opinion publique gadirie.

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