Politique

Témara : La Koutla à l’épreuve du PJD

Nabil Benabdellah, membre du bureau politique du PPS (Parti du progrès et du socialisme), a eu la présence d’esprit de déposer, le premier, la liste de son parti. Cela permettra au symbole du PPS de figurer en haut du bulletin de vote unique entré en vigueur depuis les législatives du 27 septembre 2002. Outre Nabil Benabdellah, la liste du PPS à Skhirat-Témara comporte les noms de Touria Kaissoumi, enseignante et secrétaire provinciale, et de Khalid Bessam, médecin exerçant sur place.
Pour une telle expérience, les candidats PPS devront faire face aussi bien aux "frères ennemis" de la Koutla qu’à la liste PJD. Le parti islamiste a en effet décidé de confier la direction de sa liste à Moh Rejdali, enseignant à l’IAV et maire de Témara. Ce dernier est engagé, depuis près de deux années, dans une guerre sans merci avec son opposition menée essentiellement par l’USFP au point d’en arriver devant les tribunaux. Dernier développement en date, l’opposition a saisi la justice pour une histoire de détournements de fonds. Ce que Moh Rejdali a toujours réfuté mettant la chose sur le compte d’une pré-campagne électorale et d’une «campagne de dénigrement» dirigée contre son parti.
En plus de MM. Rejdali et Benabdellah, on retrouve dans la mêlée une vieille figure de la gauche marocaine. La hiérarchie de l’USFP a fini, en effet, par imposer Aïssa Ourdighi à la tête de sa liste dans cette circonscription au dam des responsables locaux qui, selon des sources socialistes, ne semblent pas trop «chauds» pour épauler A. Ourdighi, ni d’ailleurs pour "faire de la figuration" sur la même liste comme l’indique un conseiller communal USFP.
En 2002, les socialistes n’ont pas eu trop de difficultés à s’assurer l’un des trois sièges via une liste menée par Taïeb Mounchid, membre du bureau politique à l’époque et l’une des chevilles ouvrières de la FDT (Fédération démocratique du travail). Le parti de l’Istiqlal, lui, a confié la direction de sa liste au jeune Mohamed Zhari, militant connu pour ses activités tant au sein de la Chabiba de Abbas El Fassi que dans les rangs de la Ligue marocaine de défense des droits de l’Homme, une ONG pro-PI.
Pour compliquer davantage la donne dans cette circonscription à dominante rurale, les notables et élus locaux de la région se joignent à la course aux trois sièges impartis à Skhirat-Témara. C’est le cas de Brahim Chkil, candidat du parti Al Ahd et président de la commune de Skhirat et de Brahim El Ouadeh, candidat FFD et président de la commune de Aïn Atik. Il faudra également compter avec le candidat MP (Mouvement populaire) qui n’est autre que Ahmed Bella. D’ailleurs, ce dernier est le seul parmi les députés sortants à chercher à briguer un nouveau mandat.
Située à un vol d’oiseau de la capitale du pays, Skhirat-Témara est l’une des circonscriptions les plus étendues. Comportant plusieurs communes rurales, elle a été "épargnée" par les modifications apportées au découpage électoral. C’est aussi une circonscription où le climat est assez tendu non pas uniquement entre les candidats, mais aussi au sein de différentes formations politiques. Si des militants se plaignent de leur mise à l’écart lors des consultations ayant précédé l’établissement des listes, d’autres menacent même de démissionner de leurs formations.

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