Politique

Une détermination définitive dans un processus de régionalisation mûrement réfléchi

© D.R

Quarante ans après la réussite de la Marche Verte, le dossier du Sahara demeure une affaire d’Etat. Les négociations sous la houlette des Nations Unies rappelleront toujours la détermination du Maroc à préserver sa marocanité territoriale de Tanger à Lagouira, en passant par Sakia Al Hamra.  Si le défunt Roi Hassan II a donné le coup d’envoi de la Marche Verte le 6 novembre 1975, après quarante ans, Sa Majesté Mohammed VI se rend en personne à Laâyoune pour célébrer cet événement historique et marquer sa détermination définitive à défendre cette large partie du territoire marocain. Toute une symbolique. Toute une stratégie. Les préparatifs vont bon train d’ailleurs depuis plusieurs semaines.

Depuis quelques jours, les médias consacrent des émissions entières à cet événement historique qui pèse encore de toute sa valeur après 40 ans. Des artistes de renom se sont vus associés à ces tournages. Et la diffusion du coup d’envoi de la Marche Verte par le défunt Roi Hassan II, en 1975 sur les chaînes nationales, les radios, les journaux, sans oublier les réseaux sociaux, n’est finalement que le rappel d’une décision bien ancrée et une volonté déterminée de la plus Haute Autorité. La stratégie est claire ; la suite logique aussi…

Au menu aussi des témoignages de personnes ayant participé à ce convoi et ayant pour seule arme, le livre saint du Coran. Aujourd’hui, le Maroc y avait consacré des lignes sur ses colonnes l’an dernier déjà  pour rappeler l’engagement de ceux qui ont fait partie du convoi mais aussi de tous ceux qui accompagnent cette voie pour la marocanité du Sahara.

Le témoignage de Hassan Fakir est édifiant à plus d’un titre. Il rappelle cette verve et cet engagement. Le gardien de la Cathédrale Notre-Dame-des-Landes à Casablanca n’est pas le seul à se souvenir de cette période inoubliable de l’histoire du Maroc. Mais il est l’exemple type de 350.000 Marocains qui n’ont pas hésité à donner leur vie pour préserver les frontières du territoire marocain. A travers cette célébration après 40 ans, le message est clair ! L’intégrité du territoire est une évidence pour tous les Marocains. Elle est contée par Hassan Fakir.
A travers son récit, lors de l’expédition menée au Sahara, sa voix dénote une fierté certaine. Sa nostalgie est tout aussi grande !

Cet originaire de Ait Baâmran, ayant toujours vécu à Derb Soltane, quartier effervescent de Casablanca, s’est trouvé pris de la fièvre de cette jeunesse de l’époque à défendre son pays coûte que coûte. «Notre décision de participer à la Marche Verte s’est faite en discutant tous après le discours du défunt Roi Hassan II». Une décision qui a vite fait l’unanimité. «Nous nous sommes tous inscrits sans même en informer nos parents», se rappelle Hassan, qui avait à l’époque 19 ans et était candidat au baccalauréat. «L’aventure avait été prise au sérieux par l’ensemble du groupe. Nous ne sommes pas partis pour nous amuser mais pour défendre la Nation», insiste le participant à la Marche Verte. Aux côtés des 350.000 participants, Hassan atteste de l’ambiance euphorique qui régnait déjà dans les antres du lycée El Fida qui les avait accueillis.

Une fois enregistrés, l’attente du coup d’envoi à Ain Sebâa aura duré trois jours. Le Premier ministre de l’époque, Ahmed Osman, et Moulay Mustapha Larbi Alaoui, gouverneur de Casablanca, en 1975, ont donné, tour à tour, les conseils pratiques pour que la Marche Verte soit entreprise avec succès mais sans débordement.

«Nous sommes rentrés dans la nuit à Bouizakarne. Il faisait noir et le danger était potentiel mais nous étions tellement emportés par la noble mission que nous n’y faisions pas attention», se rappelle non sans une pointe de nostalgie Hassan. Un témoignage clair. «Pour tous ceux qui avaient participé à l’événement historique pour libérer le Sahara marocain, la loyauté, le respect du territoire, l’engagement nationaliste n’avaient pas de prix», rappela celui qui, aujourd’hui, à 58 ans, est gardien dans la Cathédrale Notre-Dame-des-Landes à Casablanca. En tout, l’aventure dura 27 jours et le retour du convoi de Hassan coïncida avec le 6 novembre. «Le peuple marocain a prouvé son nationalisme et nous nous sommes sacrifiés pour les générations futures», décrète Hassan. Son wissam et sa carte de participation à la Marche Verte sont le gage de reconnaissance.

La célébration 40 ans après de cet événement historique dans une des villes des provinces du Sud permettra aux générations montantes de prendre conscience des efforts et de l’engagement de leurs prédécesseurs… La sensibilisation à la question du Sahara est bénéfique à plus d’un titre. Elle permettra d’éclairer l’opinion internationale en avançant les arguments clairs et structurés.

Le timing l’est aussi avec le processus de régionalisation… Un nouveau round d’une autre catégorie a commencé !

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