Régions

Appui de l’UE au développement rural

A l’initiative de la délégation de la Commission européenne à Rabat, l’Ecole nationale d’agriculture de Meknès (ENAM) a organisé, jeudi 29 mars, une table ronde sous le thème le «Développement rural intégré». Cette rencontre avait pour but de mettre en exergue l’appui apporté par l’Union européenne (UE) au Maroc, notamment en matière de développement rural intégré. Dans son intervention à l’ouverture de cette table ronde, Mohammed Boulif, directeur de l’ENAM, a souligné que «l’importance de cette rencontre est destinée à mieux faire connaître l’aide de l’Union européenne au développement du Maroc».
Il a expliqué que cette rencontre a également pour objectif «de promouvoir un débat de nature à valoriser et augmenter l’efficacité de cette aide, en conformité avec la stratégie du gouvernement et dans le respect total de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH)  lancée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI». «L’ENAM, a-t-il déclaré, est en train de mettre en place une option de spécialisation  dédiée à l’ingénierie du développement agricole et rural».
De son côté, Bruno Dethomas, chef de la délégation de la Commission européenne à Rabat, a indiqué que cette rencontre «vise à mieux faire connaître les activités de l’UE au Maroc, notamment en matière de développement rural dans une région qui est au cœur de l’agriculture marocaine, en l’occurrence la région Meknès-Tafilalet». Il a précisé que les objectifs de cet appui sont notamment la lutte contre la pauvreté et les disparités sociales, la stabilisation des populations dans les zones rurales et l’arrêt de la dégradation des ressources naturelles. Cet appui vise également la création des modèles de bonne gestion des ressources territoriales et la valorisation du  patrimoine rural du pays qui est source de valeur culturelle. Il n’a pas manqué de rappeler les protocoles financiers signés avec le Maroc entre 1977 et 1996 et qui avaient privilégié largement le secteur du développement rural en y consacrant près de 50% de l’ensemble de l’aide européenne.
Il a relevé que le programme MEDA (1996-2006) s’est concentré sur les volets économique et social, précisant que les projets de développement rural ont visé essentiellement des zones pauvres et marginalisées dans le Rif (Chefchaouen, Taza, Nador…) et dans le Moyen Atlas (Khénifra). Selon M Dethomas, l’accent a été mis sur la gestion rationnelle des ressources naturelles, la structuration du monde paysan et l’appui aux services provinciaux. «Les résultats obtenus et les démarches appliquées ont été très utiles, a-t-il ajouté, et nous ont permis d’avoir une meilleure connaissance des problématiques». Pour lui, il s’agit de s’attaquer globalement aux grands défis du développement rural comme par exemples la gouvernance locale, une meilleure coordination entre les différents ministères, collectivités locales et la population dans les zones rurales. «Le programme indicatif national, a-t-il noté,  prévoit en 2010 un appui au secteur agricole doté d’une enveloppe de 40 millions d’euros».
Le but escompté est d’aider à faire face à la libéralisation des échanges agricoles et à la création d’une zone de libre échange UE-Maroc. Cet appui sera accompagné par d’autres interventions qui toucheront directement le monde rural, notamment une vaste opération d’alphabétisation (17 millions d’euros), un programme d’infrastructures routières sociales pour le désenclavement des populations isolées (25 million d’euros) et un programme de développement du secteur gazier qui aura des retombées positives.
Quant au président du Conseil général du développement agricole,  Mohammed Aït Kadi, il a exposé, dans son intervention, les grandes lignes de la stratégie marocaine «2020» en matière de développement rural qui a pour objectif de favoriser la croissance économique à partir d’un progrès massif de la productivité agricole et de la diversification des activités économiques en milieu rural. Cette stratégie tend aussi à valoriser les ressources humaines du milieu rural par une politique de formation et de recherche-développement, tout en gérant les ressources naturelles en responsabilisant les usagers et en développant la notion du «bien public».
Les participants à cette table ronde ont également passé en revue plusieurs questions relatives notamment à la  «stratégie d’intervention et mise en place d’un grand projet de développement au Maroc», la «gestion des ressources naturelles et environnement socio-économique» et «le développement local sous l’angle de l’organisation paysanne et la participation de la population dans la gestion des ressources naturelles».

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