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Assilah : débat autour de l’impact de la crise sur l’art contemporain

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Le Centre Hassan II des rencontres internationales d’Assilah a abrité, les 17 et 18 juillet, un colloque autour du thème «L’art contemporain à la lumière de la crise économique mondiale». S’inscrivant dans le cadre la 25ème session de l’Université d’été Al Mouâtamid Ibn Abbad, cette manifestation a connu la participation des représentants des maisons de vente aux enchères, des galeries, ainsi que des spécialistes et des critiques d’art. Selon les organisateurs, cette rencontre s’assignait pour objectif majeur d’examiner et de discuter de l’impact de la crise économique sur l’art contemporain et de définir le comportement des artistes et des marchés des œuvres artistiques face aux effets de la crise. Intervenant lors de la séance inaugurale de ce colloque, le secrétaire général de la Fondation du Forum d’Assilah, Mohamed Benaïssa, a souligné l’importance du thème de cette rencontre, tout en précisant que la ville blanche tenait «depuis le lancement de son premier Moussem à faire de l’art et de la pratique d’art contemporain l’un de ses axes fondamentaux». Les participants à cette rencontre ont précisé que le monde des arts présente d’importantes particularités le distinguant par rapport à d’autres secteurs. «Sa valeur financière est conditionnée par un ensemble de règles liées à la qualité artistique, l’influence historique, la rareté, l’époque ainsi que d’autres facteurs que l’on pourrait qualifier par la pérennité de l’œuvre artistique», a-t-on noté. Les spécialistes et des critiques d’art ont affirmé que le monde de l’art contemporain, contrairement à d’autres secteurs, a continué son essor malgré les contrecoups et le ralentissement économique mondial. Ils ont ensuite convenu que cette constatation «n’est pas générale et n’englobe pas certains marchés de l’art», a expliqué Catherine David, commissaire d’exposition française. Cette dernière a poursuivi que les pays où les espaces géoculturels, connus à travers leurs histoires d’art, avaient atteint un certain équilibre. Et ce contrairement aux pays qui souffraient «d’un véritable manque de collections publiques d’œuvres ainsi que d’un accès facile et d’un discours bien précis d’art contemporain», avant d’ajouter que de grands noms dans le monde de l’art contemporain arabe (de l’époque historique située entre 1880 et 1960) demeurent toujours absents de célèbres musées et lieux d’exposition dont le Centre d’art contemporain de Georges Pompidou. De son côté, Santiago B. Olmo, critique d’art espagnol et commissaire d’exposition, a souligné l’importance de grands événements d’art contemporains dont les salons, les foires et les biennales. Il a, de ce fait, appelé au renforcement et à la réorganisation «de ces événements pour qu’ils puissent profiter à tous les marchés de l’art».

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