«Il y a une vingtaine de jours et grâce aux efforts déployés par les autorités locales, nous sommes arrivés d’expulser des rues de «Laghdira Lhamra», près de l’école 11 Janvier et d’autres, d’un grand nombre de marchands ambulants», a déclaré à ALM Hamid Naîmi, pacha de la ville de Beni Mellal. L’ancienne médina, qui s’étend sur 37 hectares, a été depuis longtemps envahie par 80% des marchands ambulants qui salissent les rues de «Laghdira Lhamra», la rue de Marrakech et d’autres boulevards de la ville. Les autorités locales ont aménagé des «Souikas» pour ces marchands mais en vain. Aux yeux des habitants, ces marchands constituent un danger pour le commerce et la sécurité de la ville. Des sit-in ont été organisés par les propriétaires de boutiques et de magasins riverains pour protester contre le commerce informel qui est à l’origine de leur ruine. Mais en vain. Au dire des autorités locales, ces marchands refusent catégoriquement de s’installer dans des «Souikas» comme celle du 9 Décembre. Car, à leurs yeux, les rues et les boulevards qu’ils occupent sont les seuls points stratégiques pour leur commerce. Et de l’avis de l’un de ces marchands, «être marchand ambulant n’est pas un métier de tout repos. Nous sommes toujours traqués par les autorités locales. Les «Souikas» sont une solution purement commerciale et non sociale. Puisque seuls les marchands qui ont les moyens qui peuvent en bénéficier». Malgré les efforts considérables déployés par les autorités locales pour résoudre le problème des marchands ambulants, l’élaboration d’un plan d’action stratégique s’avère nécessaire pour trouver une solution sociale définitive au calvaire du commerce informel.