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Berkane : Rationaliser la production de la betterave à sucre

Dans le but de concrétiser le contrat programme signé entre l’Etat et la Fédération interprofessionnelle marocaine du sucre, les locaux de l’Office régional de mise en valeur agricole de la Moulouya ont abrité vendredi 11 juillet la signature d’une convention  cadre  pour améliorer la production sucrière. Un partenariat regroupant l’Office, la Sucrafor de Zaio et les deux associations des producteurs de plantes sucrières de Nador et de Berkane.
Il stipule  la mise en application de la nouvelle stratégie agricole initiée par le Plan vert. Une stratégie qui  ambitionne l’amélioration de  la productivité de 15% à l’horizon  2013, grâce notamment à des approches agricoles ambitieuses  basées sur des programmes rationnels. Un travail d’envergure décliné en programmes régionaux  au niveau des périmètres qui cultivent la betterave et la canne à sucre: la Moulouya, Doukala, Tadla, le Gharb et le Loukouss.
La pertinence de cette nouvelle approche, selon El Haj Benradi, directeur de l’ORMVAM, réside dans le fait qu’elle prend en considération les contraintes liées à la disponibilité en eau d’irrigation, même en années de pénurie, tout en maintenant la superficie emblavée en betterave à sucre et qui est de l’ordre de  5.000 Ha. Elle vise aussi à améliorer  la productivité et la qualité technologique de la betterave par le recours à de nouvelles techniques d’exploitation  pour aspirer à une productivité de l’ordre de 59 T/H. Au niveau de la zone irriguée de l’ORMVAM, la production varie actuellement entre 30.000 à 35.000 tonnes par an. L’objectif est de réaliser une production sucrière qui oscille entre 45 et 50 000 tonnes avec une moyenne de 10 tonnes le hectare. «Déjà cette année on est sur de bonnes bases productives sucrières », a expliqué à ALM Yahia Ghoumari, chef du service de la production agricole. Et d’ajouter : « On prévoit la pulvérisation du record régional avec une production sucrière de 42 000T. Cela nous encourage à viser avec confiance une production qui avoisine les 50.000 T de sucre annuellement».
Un tel challenge passe impérativement par l’amélioration du monogerme et  l’incitation des agriculteurs à utiliser  ce type de semence sur au moins  2000 Ha.  La création d’un fonds régional de soutien des agriculteurs pour faire face aux différents problèmes que peut rencontrer la filière, est aussi à l’ordre du jour de cette journée d’étude. La culture de la betterave à sucre a été introduite dans le périmètre de la Moulouya en 1972 et occupe actuellement une superficie moyenne de 5.000 hectares  pour près de 1.400 agriculteurs.
Cette superficie se répartit à hauteur de 4.000 Ha et 1.000 Ha respectivement dans les provinces de Nador et de Berkane et dont 3.000 Ha est  irriguée par aspersion. La betterave à sucre représente 7% de la surface totale des cultures irriguées en grande hydraulique et génère plus de 500.000 journées de travail par an. La production moyenne en cette culture s’élève à près de 250.000 T de betteraves; soit 8% à la production nationale, avec un rendement moyen de 55 T/Ha et une polarisation moyenne de 17%.Sur le plan industriel, l’activité de la Sucrafor est  d’une capacité nominale de traitement de 240.000 T de betterave.
Elle  permet une production annuelle d’environ 30.000 T de sucre blanc, 12.000 T de mélasse et 13.000 T de pulpe en pellets. Un secteur qui souffre cependant de certaines contraintes : insuffisance des ressources en eau du périmètre; non respect de l’assolement  et rotation culturale écourtée, faiblesse de la densité du peuplement  et prédominance des semis de saison et des semis tardifs.

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