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Chefchaouen : clôture du 3ème Forum international «Planète Terroir»

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Le directeur du Bureau de l’UNESCO à Rabat, Philippe Quéau, a estimé que la capacité de travail des ruraux marocains constitue un atout majeur pour le développement. «Le monde rural marocain ne manque pas de ressources humaines notamment. La capacité de travail des paysans marocains est proverbiale. Ils disposent d’un savoir-faire indéniable, se caractérisent par une grande résilience et malgré les sécheresses, les dettes, la pauvreté, ils arrivent à rebondir et la population rurale est aujourd’hui plus nombreuse qu’autrefois malgré les migrations», a indiqué M. Quéau lors de la clôture du 3ème Forum international «Planète Terroir» qui a eu lieu à Chefchaouen du 31 mai au 2 juin.
«Il y a aussi la capacité associative qui, lorsqu’elle est libérée des tutelles, peut obtenir des résultats étonnants», a ajouté le responsable de l’UNESCO mettant en relief la richesse culturelle et sociale du monde rural, faite, selon lui, de connaissance du milieu naturel, de savoir-faire, de langues et technolectes agricoles et de traditions sociales. Autant d’atouts qui font de ce patrimoine le pilier principal de la culture nationale, a-t-il affirmé. Premier du genre à se dérouler hors de France, ce forum a été organisé par l’Association Talassemtane pour l’environnement et le développement (ATED, basée à Chefchaouen) et «Terroirs & Cultures» (France), sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, sous le thème «Diversités, durabilité, terroirs et développement». Plus de 450 participants représentant une trentaine de pays des quatre continents ont pris part à ce sommet des terroirs, initié en collaboration avec l’UNESCO. Dans son intervention, le directeur du Bureau de l’UNESCO à Rabat a notamment cité les projections démographiques selon lesquelles, dans deux décennies, la population du Maroc pourrait être de l’ordre de 40 millions d’habitants, dont 65% d’urbains et 35% de ruraux.