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Exposition collective de quatre peintres fassis

L’Orientalist Art Gallery de Fès  accueille, depuis le 16 mars dernier et jusqu’au 7 avril,  une exposition collective des peintres plasticiens Krich Mohamed, Alaoui Hassan, Belal Abdelali  et Alaoui Abdelmalik,  tous natifs de cette ville.
Cette exposition collective montre, à travers les œuvres de ces quatre artistes, une époque «lumineuse» de la ville de Fès. C’est l’époque des années 70 et 80, où cette cité millénaire rayonnait sur les plans intellectuel, culturel et artistique.
La thématique familière à ces quatre artistes est l’ancienne médina de Fès pour laquelle ils témoignent leur amour. Cette médina avec ses ruelles, son animation, ses sons et couleurs, leur a donné leurs premières leçons de beauté, de grâce et de raffinement.
Hassan Alaoui a retrouvé sa ville natale après avoir longtemps été  fasciné par le surréalisme, l’abstrait et le réalisme des grands maîtres. De ses tableaux suinte la couleur défraîchie des anciennes ruelles, la lumière  intime des intérieurs des maisons, l’ocre du cuire de Dar Dbagh, ainsi que le bleu et le vert harmonieux du zellige. Pour lui, cette cité millénaire est une trame riche en couleurs et en clichés. A ce mordu du surréalisme,  Fès  a enfin offert une vison réaliste façonnée par le charme du détail. Quant  aux œuvres de Belal Abdelali, elles sont  de vraies photos. Une véritable transcription visuelle des lieux, des émotions et des choses. Pour y arriver, il exploite une gamme riche en couleurs variées et  en contrastes de tons chauds et frais. Ses toiles élaborées avec une technique nuancée de formes pâteuses sculptées parfois au couteau, constituent un vrai musée de scènes et de séquences quotidiennes, simples et profondes.
Des toiles de Mohamed Krish, ce disciple de Delacroix et de Chardin, se dégage en filigrane un amour particulier pour le saisissant contraste des lumières et des couleurs qu’offre l’ancienne médina. Pour visualiser une échoppe, un heurtoir, un portail, une ruelle ou une terrasse, Krish emploie, avec subtilité, un mélange délicat de gammes chromatiques avec une technique qui oscille entre l’impressionnisme et le réalisme. L’artiste, avec son pinceau, se charge de  ressusciter la magie de l’univers de l’ancienne médina.
De son côté, l’artiste Alaoui Abdelmalik présente une «écriture» plastique assez singulière et excentrique qui puise ses racines dans  l’histoire des choses et des êtres. Il transpose des motifs graphiques et des structures qui n’obéissent qu’à la dynamique des couleurs, des lumières et des formes. Les œuvres de ce peintre qui rappelle l’école fauve, se caractérisent aussi par des modèles traditionnels, la sophistication décorative ainsi que la simplification et l’accentuation des formes. La palette de  ce peintre tout en rassemblant ces éléments graphiques, leur octroie une force symbolique qui part de l’imaginaire et du hasard, mais un hasard, toutefois, conscient.

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