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Halte à la violence contre les femmes !

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Des représentants de la société civile, des chercheurs et autres intervenants se sont réunis, jeudi 13 décembre, autour d’une table ronde sous le thème «Lutte contre la violence à l’égard des femmes entre la législation et la pratique : quel bilan et quelles perspectives». Initiée par la coordination régionale de l’Agence de développement social (ADS) et en collaboration avec l’Entraide nationale de la région de Tanger-Tétouan, cette manifestation s’inscrivait, selon les organisateurs, dans le cadre de la dixième campagne nationale contre ce fléau. Les intervenants à cette table ronde ont convenu que la violence à l’égard des femmes prend de l’ampleur bien que des réformes aient été opérées au Maroc, particulièrement en faveur de la protection de ses droits dans la nouvelle Constitution. «La violence contre les femmes prend des formes multiples telles que la violence physique, psychique ou économique», indique Ouidad Laïdouni, coordinatrice de la cellule de la femme et de la famille au Conseil local des Oulémas de Tanger.
Cette dernière a poursuivi que ces mauvais agissements sont interdits par l’islam, car la violence à l’égard de la femme a des répercussions graves non seulement «sur la famille, mais aussi sur la société», a tenu à préciser Mme Laïdouni.
Intervenant à cette occasion, Abdellatif Jebrani, professeur à la Faculté de droit de Tanger, a appelé les responsables à soutenir la société civile sur les plans financier et logistique pour s’engager véritablement dans le domaine de la lutte contre la violence à l’égard de la femme. «La campagne de sensibilisation à la violence à l’égard des femmes devra être permanente pour pouvoir combattre efficacement ce fléau», a-t-il dit.
Par ailleurs et en se basant sur une enquête réalisée par le Haut-Commissariat au Plan, 62,8% des femmes marocaines âgées entre 18 et 64 ans sont victimes de différentes formes de violence. Faute de preuves matérielles convaincantes, «les plaintes de la majorité des femmes violentées sont classées sans suite», a affirmé Najat Chentouf, membre de la commission régionale des droits de l’Homme.
Devant l’impunité des auteurs des actes de violence à l’égard des femmes, les participants à cette table ronde ont appelé à la réforme du code pénal. Un film documentaire a été présenté à cette occasion par l’Association Karama de Tanger sur la souffrance des victimes de différentes formes de violence conjugale.

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